Boxe (Poids super-lourds/H) : Saisi, le TAS confirme la disqualification d'Aliev

Boxe (Poids super-lourds/H) : Saisi, le TAS confirme la disqualification d'Aliev©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mardi 03 août 2021 à 14h15

Disqualifié lors de son quart de finale des poids super-lourds face à Frazer Clarke et après voir porté réclamation devant le Tribunal Arbitral du Sport, Mourad Aliev a vu ce dernier rejeter son appel.



Le mince espoir de Mourad Aliev a pris fin ce mardi à Tokyo. Alors que le boxeur français contestait sa disqualification polémique contre Frazer Clarke, il avait alors saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) pour espérer faire bouger les choses. Malheureusement pour lui, son recours a été rejeté dans la matinée par le TAS. Une décision rendue par un communiqué. « Le Tribunal Arbitral du Sport a rejeté ce jour la demande de révision de disqualification du boxeur français Mourad Aliev, adressée par le Comité National Olympique et Sportif Français et la Fédération Française de Boxe, le 02 août dernier. Dans leur courrier, le CNOSF et la FF Boxe contestaient en effet cette disqualification dans la mesure où l'arbitre du combat n'avait pas respecté la procédure de sanction prévue au règlement », peut-on lire dans ce dernier. Suite à cela, la Fédération française de boxe et le CNOSF ont à nouveau réitéré « leur soutien » à Aliev. Ces derniers entendent désormais soutenir « dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024, la mise en place de l'assistance vidéo sur les combats de boxe. »

Aliev avait bel et bien demandé l'aide du TAS

L'intention est bien devenue une action. Quelques minutes après la disqualification polémique de Mourad Aliev lors des quarts de finale du tournoi olympique de la catégorie super-lourds face à Frazer Clarke, la Fédération Française de boxe avait fait état de sa volonté de saisir le Tribunal Arbitral du Sport pour contester la décision de l'arbitre américain Andy Mustacchio. Ce dernier avait disqualifié le boxeur tricolore à quelques secondes de la fin de la deuxième reprise du combat car, selon lui, ce dernier avait utilisé de manière illégale sa tête pour atteindre le Britannique au visage, provoquant l'ouverture de ses deux arcades sourcilières. Une intention qui a reçu le soutien plein et entier du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), confirmé par sa présidente Brigitte Henriques sur le plateau de France Télévisions. Deux jours après le combat, le TAS a officiellement confirmé avoir reçu une demande de la part du boxeur français.


Aliev voulait reprendre le combat avec un autre arbitre

Alors que John Dovi, manager de l'équipe de France, a déclaré au micro de France Télévisions, a assuré que le superviseur du tournoi a reconnu une erreur mais sans pouvoir changer la décision a posteriori, Mourad Aliev a saisi le TAS pour demander « l'annulation » de sa disqualification mais également « l'autorisation de reprendre le combat depuis le début du deuxième round, avec un arbitre et des juges différents. » L'instance basée à Lausanne, qui a ouvert à Tokyo deux bureaux temporaires afin de rendre des décisions avec un maximum d'efficacité, a assuré qu'elle avait trancherait sur le dossier de Mourad Aliev « dès que possible. » De son côté, la cellule mise en place par le Comité International Olympique pour gérer les épreuves de boxe à la place de l'AIBA a critiqué le comportement de Mourad Aliev qui, selon elle, a « agi de manière irrespectueuse envers l'arbitre » mais également « fait usage de grossièretés à travers des gestes clairs » et avoir « créé une atmosphère très tendue ». Le boxeur natif de Moscou va devoir faire preuve de patience mais garde espoir de reprendre le combat.

Avec G.M.

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