Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 09 août 2021 à 17h06
Si le sport français atteint, au minimum, ces deux chiffres dans trois ans, nos deux records modernes seront améliorés. Cet objectif n'est pas du tout déraisonnable, dans la configuration de Jeux disputés à la maison.
Stéphane Diagana, dimanche sur France 2, jugeait "un peu inquiétant" le bilan de l'athlétisme français à trois ans de Paris 2024. On peut aussi penser que le formidable tir groupé des sports collectifs (or pour les deux équipes de hand et le volley, argent et bronze pour les deux équipes de basket) ne pourra plus engendrer que de la déception lors de l'édition suivante... Mais qu'on se rassure, le faible total de médailles, 33 au total, sera forcément battu dans trois ans. Il est même tout à fait possible que notre record de 43 breloques à Pékin en 2008 (si on excepte les 101 des Jeux de 1900, déjà à Paris) soit délogé, car c'est un peu le mécanisme de tous les Jeux disputés à domicile, puisqu'il y aura un nombre certain de qualifiés d'office en tant que pays hôte.
Le Japon a fini troisième à Tokyo (27 titres, 58 médailles), ainsi que le Royaume-Uni à Londres (29 titres, 65 médailles). En 2008, la Chine (48 titres, 100 médailles) avait réussi à devancer les Etats-Unis en tête. En 2000, l'Australie (seize titres, 58 médailles) avait fini quatrième avec le même nombre de médailles que les Chinois, troisièmes. En 1992 à Barcelone, l'Espagne terminait à une inhabituelle sixième place (treize titres, 22 médailles), de même que la Corée du Sud quatrième à Séoul en 1988 (douze titres, 33 médailles). Dans l'histoire, et pas forcément très récente, le pays hôte des Jeux est donc constamment et logiquement avantagé. Sera-ce suffisant pour battre le record des quinze médailles d'or d'Atlanta (26 à Paris en 1900) ? Ce but sera peut-être plus difficile à atteindre que les 43 breloques.