Basket (H) : Une finale entre fierté et déception pour les Bleus

Basket (H) : Une finale entre fierté et déception pour les Bleus©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le samedi 07 août 2021 à 07h59

Au sortir du parquet après la finale olympique perdue face aux Etats-Unis, les Bleus ont confié leur fierté après leur parcours à Tokyo malgré une pointe de déception après un match qui s'est joué sur des détails.

Les Bleus ne sont passés loin d'atteindre leur objectif. A l'issue d'une finale indécise jusqu'au bout, les Américains ont fini par avoir le dernier mot de cinq longueurs (82-87). Une rencontre qui, selon Rudy Gobert, s'est jouée sur « des petits détails ». « Du moment où on a perdu notre concentration, on leur a donné trop de choses faciles, a confié le pivot tricolore au micro de France Télévisions. On savait qu'ils avaient le talent pour mettre des tirs difficiles mais ces petites périodes durant lesquelles on leur donne des rebonds, on leur donne des contre-attaques faciles, c'est ce qui nous coûte le match. » Face à une équipe des Etats-Unis qui les a mis sous une grande pression, les joueurs de Gregg Popovich ont su tirer parti des moindres erreurs tricolores selon le joueur du Jazz. « Ils se nourrissent de nos ballons perdus. Ils ont vraiment essayé de nous mettre la pression et ça a payé pour eux, a-t-il assuré. On a eu quelques ballons perdus qui nous ont fait très mal et qui leur ont donné confiance. » Evan Fournier, quant à lui, a salué la performance de Kevin Durant, auteur de 30 des 87 points américains. « Félicitations aux Américains, ils ont fait un grand match, a confié à France Télévisions le nouveau joueur des Knicks. Kevin Durant est un joueur exceptionnel. Il met 30 points sur 87, ça nous fait très mal. »

Fournier : « Beaucoup d'enseignements à tirer »

Toutefois, Evan Fournier a assuré être « fier de cette équipe », qui a fait « une belle compétition » lors de ce tournoi olympique même s'il y a une pointe de déception. « C'est forcément une déception mais il y a beaucoup d'enseignements à tirer de tout ce qui se passe derrière nous, a ajouté l'arrière tricolore. Il y a un championnat d'Europe l'année prochaine, une Coupe du Monde dans deux ans puis il y a Paris 2024. Chaque année, on monte et la marche rétrécit. J'espère qu'on va les taper ! » Au diapason de ses coéquipiers, Guerschon Yabusele a admis au micro de France Télévisions que « ça se joue à quelques possessions ». « On n'a pas peur d'eux. A chaque fois qu'on les joue, on sait qu'il faut qu'on joue notre meilleur basket, a confié le futur joueur du Real Madrid. On a fait quelques petites erreurs mais on garde la tête haute. On a quand même fait une belle compétition même si, là, on aurait pu gagner le match. Ça arrive et on ne va garder que le positif. » Mais s'il y a quelque chose qui revient, c'est que les Bleus étaient venus à Tokyo pour ramener la médaille d'or. « C'était mon objectif et mon rêve. Une médaille d'argent, je ne crache pas dessus, a toutefois tempéré Rudy Gobert. Il faut le temps que je digère la défaite et je pense que je vais apprécier ce qu'on a pu accomplir. »

Gobert : « Aller chercher la médaille d'or à Paris 2024 »

Si Evan Fournier ne veut pas penser plus loin que le prochain championnat d'Europe, assurant qu'« il ne faut pas sauter les étapes », Rudy Gobert est certain qu'il y « aura d'autres opportunités dans le futur » pour les Bleus... avec Paris en ligne de mire. « Bien sûr qu'on sera là pour aller chercher la médaille d'or à Paris 2024 ! C'est un compétition mais on construit sur la durée, confirme le pivot tricolore. C'est un rêve d'une carrière, un rêve d'une vie et on apprend de chaque défaite, de chaque expérience pour revenir plus fort. » Guerschon Yabusele a été sur la même longueur d'onde que son coéquipier. « En 2024, ça va être complètement différent. On aura le public, on sera chez nous, rappelle l'ancien joueur de l'ASVEL. On sera à domicile donc ça sera un tout autre contexte. On a vraiment hâte d'être en 2024 et de pouvoir les rejouer. » Avec ce que les Bleus ont montré durant ce tournoi olympique, avec des victoires marquantes face aux Etats-Unis, l'Espagne et la Slovénie pour s'ouvrir les portes de leur troisième finale, la première depuis Sydney en 2000, cette équipe de France a tous les arguments pour ambitionner de continuer à grimper dans la hiérarchie. Un chemin menant aux prochains Jeux d'été qui passera d'abord par un championnat d'Europe puis une Coupe du Monde lors des deux prochaines années.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.