Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 05 août 2021 à 19h49
Nicolas Batum a guidé l'équipe de France vers le succès contre la Slovénie (90-89) jeudi, en demi-finales du tournoi olympique, grâce à un contre lunaire à un tel moment du match... Il s'est exprimé, de même qu'Evan Fournier.
Nicolas Batum, héros de la nation, a raconté l'action de son contre exceptionnel et si décisif jeudi, à moins de trois secondes de la fin de la demi-finale olympique face à la Slovénie (90-89) : "Je vois qu'il reste quatorze secondes, que le ballon est dans les mains du meilleur attaquant au monde, bon... Timothée Luwawu-Cabarrot fait un bon switch, Luka Doncic donne la balle, je vois Prepelic et je me dis 'non non non, il faut que je fasse ce stop'. Ça devait faire cinq ans que je n'avais pas fait un contre comme ça, depuis mes années Portland. Je savais que j'allais l'avoir. Je suis heureux de vivre ça et d'amener ça à la France. Je devais me rattraper de tout ce que je fais depuis quelques temps."
Fournier : "Ne changez pas pour mettre de l'équitation !"
Sur ce point précis, Batum a précisé (pour L'Equipe) : "J'ai fait de bons matchs en équipe de France, mais j'ai l'impression qu'on se rappelle trop de mes matchs pourris. Mes trois lancers, l'Espagne en 2016, la demi-finale contre l'Argentine... Est-ce que ce contre efface tout ? S'il vous plaît, oui. Je pense que ça rattrape les erreurs que j'ai faites. Je devais le faire. Je n'ai pas fait un gros match. Je tire un peu la langue, je n'ai pas été dedans."
Evan Fournier, lui, a d'ores et déjà tiré la sonnette d'alarme sans prendre de pincettes, à propos de la programmation de la finale contre les Etats-Unis : "C'est de la grosse merde, sachant que les Américains sont à cinq minutes de la salle et nous à une heure au village." Un peu plus tôt, sur France 2, il n'avait pas manqué non plus de piquer le service public et ses choix de programmation : "Il faudra être là, ne changez pas pour mettre de l'équitation !" Le match se disputera à 4h30, heure française, soit 11h30 heure de Tokyo, afin de répondre aux demandes des médias américains. Et ce alors que les Etats-Unis avaient déjà disputé leur demi-finale avant les Bleus...