Athlétisme - Lavillenie : "Comptez sur moi pour les prochains Jeux"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 03 août 2021 à 18h37

Dans trois ans, à Paris, Renaud Lavillenie aura 37 ans. L'ancien recordman du monde, champion olympique 2012 et médaillé d'argent en 2016, se projette immédiatement sur les Jeux 2024 pour évacuer la déception de Tokyo.

Renaud Lavillenie a essayé, malgré des blessures un peu partout aux chevilles... "Au mental, je n'ai rien lâché, résume le champion olympique 2012 sur France 2. Je peux toujours être frustré, car ma première tentative à 5,87 m était ingérable avec le vent, puis à 5,92 m je n'étais pas mauvais, mais c'était trop compliqué... Je ne pouvais pas courir correctement." Victime d'une première blessure il y a un peu plus de trois semaines, à Sotteville-lès-Rouen, il a encore chuté sur l'autre pied à l'échauffement de la finale olympique de la perche, mardi à Tokyo : "Je retombe debout, et comme je protège la gauche, tout prend sur la droite... On n'imagine jamais retomber de quatre mètres et tout sur le talon. A ce moment-là, quand je me défonce le pied, je ne sais pas si je pourrai marcher ou courir."

"Pour les Jeux, je donnerai tout jusqu'à la civière"

Son début d'échauffement était pourtant "plus que rassurant", selon lui : "J'étais carrément mieux, je commençais à me mettre la médaille en tête. Et ça a tout ruiné. Derrière, ça a été ce combat mental contre la douleur. Ce sont les Jeux, il faut quand même être à bloc, mais au moins je n'ai pas de regret. J'ai tout donné et j'en suis assez fier. Je n'avais plus le temps de rien, je me suis dit que j'avais tout donné pour être là, que j'étais comme un chien en qualifications et que je ne pouvais pas abandonner... Pour les Jeux, je donnerai tout jusqu'à la civière. J'ai réussi à passer outre la douleur à chaque fois sur dix secondes, pour sauter. Le paradoxe, c'est que j'ai donné limite plus que lorsque je faisais des podiums. C'est la difficulté du sport de haut niveau."


Au moment d'expliquer plus en détail la malheureuse scène de l'échauffement, Renaud Lavillenie n'a "pas trop d'explication" : "La perche a tapé le haut du butoir, le point d'ancrage est donc plus haut et le retour violent. Mon coach non plus n'a rien vu de particulier, c'est donc d'autant plus rageant. Je n'ai même pas essayé de chercher à comprendre, juste une solution dans l'urgence la plus absolue..." La conclusion, un peu comme pour Samir Aït Saïd la veille en gymnastique, est d'ores et déjà tournée vers l'avenir : "C'est une motivation supplémentaire pour les années à venir. Comptez sur moi pour les prochains Jeux."

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