Athlétisme : 20 athlètes refoulés pour non-respect des standards antidopage

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le jeudi 29 juillet 2021 à 20h15

Alors que les épreuves d'athlétisme des Jeux d'été de Tokyo démarrent ce vendredi, l'Unité d'Intégrité de l'athlétisme a confirmé ce mercredi que 20 athlètes ont été exclus en raison du non-respect des standards de contrôles antidopage effectués hors des compétitions.

Pour prétendre participer aux Jeux d'été, les athlètes doivent montrer patte blanche. En ce qui concerne la lutte contre le dopage, cela signifie se conformer à des standards concernant les contrôles effectués hors compétition. Or, pour 20 athlètes, les portes du Stade National de Tokyo resteront définitivement closes pour cette édition des Jeux d'été. En effet, par l'intermédiaire d'un communiqué publié ce mercredi, l'Unité d'Intégrité de l'athlétisme a confirmé que pas moins de 20 athlètes appartenant à des pays dits de « catégorie A », c'est à dire dans le viseur de l'instance indépendante de World Athletics en charge des affaires de dopage, n'ont pas respecté ces standards, c'est-à-dire se soumettre à pas moins de trois contrôles inopinés dans les dix moins précédent un événement aussi important que les Jeux d'été. Ces 20 athlètes sont issus de six pays mais la moitié d'entre-eux provient d'un seul, le Nigeria. L'Ukraine, la Biélorussie (avec chacun trois athlètes retoqués), le Kenya avec deux athlètes écartés, l'Ethiopie et le Maroc avec un seul représentant concernés, accompagne le pays d'Afrique dans cette liste peu enviable.


Okagbare remontée contre les responsables de la Fédération Nigériane

Alors que le Kenya a pu prendre ses dispositions afin de remplacer les athlètes concernés, ce qui va permettre au champion du monde du 1500m Timothy Cheruiyot d'être présent à Tokyo après avoir échoué lors des sélections, le Nigéria se voit amputé d'un peu moins de la moitié de sa délégation mais pourra tout de même compter sur une de ses principales chances de médaille lors des Jeux d'été, la sprinteuse Blessing Okagbare. Cette dernière, au travers des réseaux sociaux, a vivement critiqué l'organisation du sport dans son pays. « Je l'ai déjà dit par le passé mais je vais le dire à nouveau. Si vous ne connaissez pas le sport, si vous n'être pas passionné par le sport et les athlètes alors vous n'avez rien à y faire en tant qu'administrateur, a déclaré via son compte officiel Twitter la vice-championne olympique du saut en longueur en 2008. Le système sportif au Nigéria est tellement défectueux et ce sont nous, les athlètes, qui en subissent les conséquences. Ils étaient tellement occupés à se battre pour le pouvoir, à montrer leur fierté concernant le contrat d'équipementier qu'ils ont oublié leur principale responsabilité, c'est-à-dire les athlètes. Voir ce cycle se répéter encore et encore est tellement triste et certains vont dire que je suis arrogante alors que je ne dis que ma vérité. C'est ma carrière ! » De son côté, la Fédération Nigériane d'athlétisme s'est fendue d'un communiqué dans lequel elle admet des « défaillances » et assume la « responsabilité de tout manquement » ayant provoqué ces mises à l'écart.

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