Ligue des champions : Le sept d'or des Lyonnaises

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 22 mars 2022 à 23h39

L'Olympique Lyonnais a révolutionné le football féminin, en devenant le plus grand club de l'histoire en seulement une décennie. Ses sept succès en Ligue des champions sont appelés à connaître encore de nouveaux échos.

2011

Un an après sa première finale continentale, l'Olympique Lyonnais, déjà quadruple champion de France en titre, s'adjuge la première Ligue des champions de son histoire en battant Potsdam (2-0) grâce à deux buts de Wendie Renard et Lara Dickenmann. La revanche est parfaite, puisque c'est face au même club allemand que les Fenottes de Farid Benstiti s'étaient inclinées la saison précédente, à la loterie des tirs au but. Patrice Lair a succédé à Benstiti sur le banc et lance définitivement la machine vers les sommets du football féminin européen.

2012

La phase de groupes n'existe pas, puisqu'elle ne verra le jour que cette saison. Alors, le parcours à élimination directe des Lyonnaises n'est pas perturbé par le moindre nuage, des seizièmes jusqu'à la finale. Leurs quatre buts d'avance en demies, contre Potsdam (encore elles), constituent le plus faible écart de leur compétition pour atteindre la finale. Le match du titre est parfaitement maîtrisé face à d'autres Allemandes, cette fois c'est Francfort qui subit la loi de l'OL (2-0). La rencontre est pliée dès la première demi-heure de jeu, avec un penalty de Le Sommer (15eme) puis un but de Camille Abily (28eme).

2016

De 2013 à 2015, les Lyonnaises ont connu un passage à vide. D'abord assez relatif, avec une défaite en finale. Toujours contre des Allemandes, en l'occurrence celles de Wolfsbourg (1-0). En 2014, c'est le nouveau chapitre de la rivalité avec Potsdam, malheureux puisque les désormais septuples championnes de France sont éliminées dès les huitièmes de finale. Non sans avoir remporté l'aller 1-0 à l'extérieur, elles perdent 2-1 le retour à domicile. Et en 2015, c'est le Paris Saint-Germain, nouvelle force montante en France, qui vient encore faire tomber l'OL en huitièmes (1-1, 0-1).

Le soulagement est donc considérable quand, en 2016, les filles de Gérard Prêcheur convoquent à nouveau les souvenirs en se jouant de Wolfsbourg en finale, aux tirs au but (1-1 a.p., tab : 4-3). Non sans avoir concédé l'égalisation à la 88eme minute... Surtout, Lyon a pris une autre revanche en demies, sur le PSG, en étrillant notamment le club de la capitale 7-0 lors du match aller !


2017

Avec notamment leurs stars planétaires Alex Morgan et Ada Hegerberg, les Lyonnaises prennent le dessus sur le PSG en finale, à nouveau aux tirs au but (0-0 a.p., tab : 7-6) sur une ultime tentative transformée par leur gardienne Sarah Bouhaddi. Après avoir passé un 17-0 en deux matchs à Zurich, en huitièmes de finale (8-0, 7-0), les quarts puis demies ont été moins aisés face à Wolfsbourg et Manchester City, avec à chaque fois une défaite au match retour à domicile. Mais l'essentiel avait donc été réalisé à l'extérieur (0-2, 1-0 contre Wolfsbourg, puis 1-3, 1-0 devant Manchester City).

2018

La concurrence confirme son regain de forme dès qu'apparaît le tableau final : Lyon doit serrer le jeu pour se défaire du Barça en quarts de finale (2-1, 1-0), encore plus face à Manchester City en demies (0-0, 0-1). En finale, alors que Reynald Pedros est désormais sur le banc, c'est ce pauvre club de Wolfsbourg qui va encore faire les frais de la puissance rhodanienne au cours d'une incroyable prolongation : après un 0-0, les Allemandes ouvrent la marque à la 93eme minute, puis subissent la tornade de l'OL en 20 minutes par Amandine Henry (98eme), Le Sommer (99eme), Hegerberg (103eme) et Abily (118eme).

2019

Wolfsbourg est irrémédiablement le souffre-douleur de l'OL, encore et toujours, en quarts de finale (2-1, 4-2), puis c'est Chelsea qui bute sur les décuples championnes de France en titre (2-1, 1-1). En finale, contre Barcelone, c'est l'heure du récital de Hegerberg (4-1) qui inscrit un triplé en quasiment un quart d'heure (14eme, 19eme, 30eme) pour permettre aux siennes de mener 4-0 dès la demi-heure de jeu. Le président Jean-Michel Aulas, un des précurseurs du football féminin avec le regretté Louis Nicollin, jubile : "C'était une formidable première période, d'un autre niveau."

2020

A l'image du Final Eight chez les messieurs, la fin de la Ligue des champions est perturbée. C'est le même format qui est adopté pour ces dames, également à la fin du mois d'août, à Bilbao et Saint-Sébastien. Les Lyonnaises de Jean-Luc Vasseur prennent le dessus sur le Bayern (2-1) puis battent le Paris Saint-Germain (1-0) avant d'obtenir leur septième et dernier titre européen à ce jour, contre la victime préférée Wolfsbourg (3-1), grâce à trois buts de Le Sommer, Kumagai et Gunnarsdottir. Le record de sept couronnes n'est pas près d'être battu. Le deuxième, Francfort, est à trois longueurs.

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