Le FC Nantes en Coupe d'Europe, toute une histoire

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 06 septembre 2022 à 11h00

Les Nantais reprennent le fil de leur histoire européenne jeudi en Ligue Europa, en recevant l'Olympiakos. Retour sur les quatre plus belles campagnes continentales du club, dont deux achevées en demi-finales (et une en Ligue des champions).

Coupe des Coupes 1980 - Demi-finales

Pour la neuvième participation des Nantais à une Coupe d'Europe, c'est en qualité de vainqueurs de la Coupe de France 1979 que les Canaris se présentent au rendez-vous de la Coupe des Coupes. Champions en 1977, ils disposent encore parmi leur effectif de Maxime Bossis, du futur joueur du siècle Henri Michel, de Loïc Amisse et autres Eric Pécout. Mais cette saison-là, c'est aussi celle de l'arrivée d'un certain José Touré, qui marquera trois ans plus tard ce fameux but en finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain (défaite 3-2).

Les joueurs de Jean Vincent sortent facilement Cliftonville en seizièmes de finale (0-1, 7-0) avec un triplé de Pécout au match retour, puis le Steaua Bucarest en huitièmes (3-2, 2-1) et le Dynamo Moscou en quarts (2-0, 2-3), avant de buter sur Valence en demies. Malgré un doublé de Baronchelli à l'aller à la Beaujoire et une victoire 2-1, les Nantais s'inclinent 4-0 au retour en Espagne. Une remarquable saison, peut-être la plus belle de l'histoire du club du strict point de vue des résultats, puisqu'elle s'achèvera dans l'allégresse avec le titre de champion de France.

Coupe de l'UEFA 1986 - Quarts de finale

Six ans plus tard, on retrouve encore Amisse, Baronchelli et José Touré au sein de l'effectif du FC Nantes, mais aussi un certain Didier Deschamps, accompagné également de trois autres futurs coachs de renom : Antoine Kombouaré, Michel Der Zakarian et Vahid Halilhodzic. L'Argentin Jorge Burruchaga sera lui sacré champion du monde au terme de la saison (buteur en finale). Surpris à l'aller par le Valur Reykjavik (2-1) en seizièmes de finale pour démarrer leur parcours en C3, les hommes de Jean-Claude Suaudeau (déjà) se reprennent au retour à domicile (3-0).

Le Partizan Belgrade (1-1, 4-0) et le Spartak Moscou (0-1, 1-1) sont leurs prochaines victimes, mais pas l'Inter Milan en dépit d'un remarquable 3-3 à Nantes en quarts de finale retour, sur des buts de Der Zakarian, Halilhodzic et Yvon Le Roux. Mais le mal était déjà fait, après un 3-0 en faveur des Italiens à l'aller - Alessandro Altobelli avait marqué deux fois, partenaire en attaque de Karl-Heinz Rummenigge. En championnat de France, les Canaris terminent à la deuxième place derrière le Paris Saint-Germain, champion pour la première fois de son histoire.

Coupe de l'UEFA 1995 - Quarts de finale

Cette saison reste surtout dans les mémoires des supporters, et même de tous les suiveurs du football français, comme celle du titre et de l'apogée du fameux jeu à la nantaise prôné par Suaudeau - et de l'unique défaite en championnat, record qui tient toujours. Pourtant, sur la scène européenne, tout n'est pas si loin de s'arrêter dès les 32emes de finale, avec la défaite 3-2 sur le terrain du Rotor Volgograd. Mais au retour, un doublé de Nicolas Ouédec et un but de Patrice Loko arrangent la situation (3-0) comme il se doit.

En seizièmes de finale, l'improbable club russe du Tekstilchtchik Kamychine est aussi victime de Nicolas Ouédec, qui marque les quatre buts en deux matchs (2-0, 2-1). En huitièmes aller, à la Beaujoire, le FC Sion subit un 4-0 face à ces Nantais au sommet, sur quatre buts de Patrice Loko, Jean-Michel Ferri, Japhet N'Doram et Claude Makelele (2-2 au retour). Tout s'arrête brutalement par une défaite 5-1 en quarts aller, sur le terrain du Bayer Leverkusen (0-0 au retour), et pour cause : l'entraîneur des gardiens Jean-Louis Garcia doit jouer, David Marraud, Dominique Casagrande et Eric Loussouarn étant blessés !

Ligue des champions 1996 - Demi-finales

Mais c'était pour mieux rebondir la saison suivante : car c'est tout naturellement en C1 que le FC Nantes reçoit la récompense de son incroyable labeur de l'exercice précédent, auquel il saura faire honneur. Hormis Christian Karembeu et Patrice Loko, c'est le même effectif qui repart au combat, renforcé aussi par Jocelyn Gourvennec ou Bruno Carotti. La phase de poules démarre assez mal, avec un point en deux matchs contre Porto (0-0) puis chez le Panathinaikos (3-1), mais la double confrontation face à Aalborg va tout relancer (deux victoires 3-1 et 2-0).

Les deux derniers nuls, à Porto (2-2) sur un doublé de Reynald Pedros, puis face au Panathinaikos (0-0), sont suffisants pour atteindre les quarts de finale. Le Spartak Moscou subit alors la loi des Canaris, vainqueurs 2-0 à domicile grâce à Japhet N'Doram et Ouédec avant d'assurer le nul 2-2 au retour en Russie, sur un doublé de ce même Ouédec. Seule la marche suivante sera trop haute, en demi-finales contre la grande Juventus de Didier Deschamps, Alessandro Del Piero, Gianluca Vialli ou Angelo Peruzzi : défaite 2-0 à l'aller à Turin, mais une victoire 3-2 au retour qui fait tout de même chavirer la Beaujoire.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.