Nahi : "J'espère que l'histoire se répétera"

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Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 10 janvier 2023 à 13h05

En Pologne, où il évolue depuis deux ans sous les couleurs de Kielce, Dylan Nahi (23 ans) disputera également à partir de mercredi avec les Bleus le premier Mondial de sa jeune carrière.

Dylan Nahi, comment abordez-vous ces Mondiaux ?
On espère que l'on va les aborder plutôt bien, puisque nous avons beaucoup travaillé sur les matchs amicaux que nous avons pu faire, ainsi qu'aux entraînements. On est concentrés et on sera prêt dès ce premier gros rendez-vous de mercredi contre la Pologne. Nous avons joué au Tournoi de France contre les Pays-Bas et la Pologne, qui sont deux grosses équipes. Ca s'est plutôt bien passé, nous avons remporté ce premier Tournoi de France, donc c'est cool.

L'équipe de France aborde-t-elle uniquement ces Mondiaux dans le but de les gagner ?
Déjà, le plus important, ça va être de se focaliser sur chacun de nos adversaires et de prendre les matchs l'un après l'autre. Après comme pour toutes les grosses nations de ce Championnat du monde, notre objectif est d'aller le plus loin possible et de viser la plus belle place possible. Et ça passe déjà par ce premier match contre la Pologne.

S'arrêter de nouveau aux portes de la finale, comme cela a été le cas lors des derniers Mondiaux et à l'Euro, constituerait néanmoins un échec ?
On va d'abord essayer d'être focus sur nous et d'essayer de mettre en application tout le travail que nous avons fait depuis la fin de l'Euro. On a énormément bossé, en muscu, aux entraînements et lors des matchs de préparation. Ca va être très important pour nous de pouvoir bien entamer cette compétition. Ensuite, on prendra match après match.

Vous allez disputer en ce qui vous concerne votre premier Championnat du monde. Comment allez-vous l'aborder ?
C'est mon premier Mondial, donc je vais essayer d'être le plus concentré possible. Je suis toujours ravi d'être en équipe de France et de pouvoir porter ce maillot, ce sera aussi une manière pour moi de montrer que j'ai ma place ici et je vais tout donner pour l'équipe et mon pays.

Qu'allez-vous attendre de vous personnellement ?
Il faut que je sois concentré, que je prenne les matchs un par un. Après, je sais qu'il faudra que je fasse ce que je sais faire pour aider l'équipe et que l'on aille le plus loin possible ensemble. On va tous se donner à fond de toute façon, parce qu'au final, on veut tous la même chose.

"La Pologne ? Un gros test d'entrée"

Ca vaut également pour Nikola Karabatic, qui sera encore présent, et Vincent Gérard, qui a prouvé encore tout récemment qu'avec lui, vous pouvez voir venir...
Ce sont deux joueurs qui sont vraiment très importants pour nous, de par leur immense expérience avec les Bleus notamment. Les avoir avec nous, ce n'est que du plus.

Qui la France doit-elle craindre en premier lieu ? On pense à la Suède et au Danemark...
Les équipes à craindre, ce sont les équipes de notre poule (la Pologne, l'Arabie Saoudite et la Slovénie), parce que si l'on ne passe pas les poules, on n'ira pas plus loin (rires). Nos trois premiers adversaires sont à mon sens les plus à craindre. Ensuite, on verra pour le reste.

Avec un premier match en Pologne face à la Pologne forcément particulier pour vous qui évoluez dans l'une des meilleures équipes polonaises Kielce ?
Ca fait très plaisir de pouvoir jouer en Pologne contre la Pologne. Après, particulier, non, parce que tous les matchs internationaux le sont. Mais c'est vrai qu'il aura une saveur spéciale, dans la mesure où je vais jouer contre des coéquipiers à moi à Kielce ou certains joueurs contre qui je joue en championnat. Ca va être bien.

Peut-on parler de gros test pour les Bleus ?
Tous les premiers matchs sont très importants. Pour celui-là, les Polonais auront tout le public derrière eux. Leurs fans et leurs familles seront là pour les soutenir. Toute la Pologne sera derrière son équipe pour ce match, ce sera un gros test d'entrée.

Quels sont les principaux atouts de cette équipe polonaise ?
Elle a de très bons joueurs. Les Polonais ont un excellent milieu droit, avec Moryto (coéquipier de Nahi à Kielce). Ils ont un arrière gauche de feu Szymon Sicko. Ils ont des bons joueurs partout de toute façon. Ils ont de bons gardiens et de bons pivots aussi. Ce sera un match complet, et ce sera à nous de montrer que nous pouvons les battre chez eux.

La Pologne, c'était également votre adversaire lorsque vous aviez fait vos débuts avec l'équipe de France. Quels souvenirs gardez-vous de ce premier match en sélection ?
Je n'en garde que des souvenirs satisfaisants, parce qu'on avait fait un bon match (Nahi et les Bleus avaient écrasé les Polonais 29-15 le 26 octobre 2017 dans le cadre de la Golden League). J'espère que l'histoire se répètera. C'est vraiment un plaisir de les retrouver. Surtout dans une compétition comme ça.

"En Pologne, si tu perds deux fois contre Plock, tu ne peux pas être champion"

Qu'est-ce qui fait que vous soyez tombé amoureux de la Pologne et de cette ville de Kielce, où vous évoluez depuis deux ans ?
Je ne sais pas comment l'expliquer. J'ai tout de suite été très à l'aise dans le groupe comme dans la ville, ça s'est fait naturellement, aussi bien avec le coach qu'avec mes coéquipiers. Et cette ferveur lors des matchs a fait que... J'aime ce club, je me sens bien à Kielce. Partir à la fin de mon contrat ? Je suis sous contrat jusqu'en 2025, et aujourd'hui je suis très content d'être à Kielce.

Vous le disiez, il vous reste deux ans de contrat à Kielce. Pensez-vous que votre équipe puisse devenir à la foi le numéro 1 en Pologne et sur la scène européenne ?
C'est pareil pour chaque équipe du top européen : on veut tous être le numéro 1 et tous gagner. Le prochain objectif, c'est de continuer à gagner le plus de titres possible. En commençant par le titre de champion national, les coupes, et bien sûr cette Ligue des Champions, qui est très prisés. Ce sont des objectifs qui sont très clairs et qui sont logiques pour une équipe comme Kielce.

Vous parlez du titre de champion de Pologne. Vous n'êtes pas au-dessus du lot ?
Ce n'est pas la question d'être au-dessus du lot, c'est qu'il faut prendre match par match, travailler et se donner la chance de gagner chaque match. Après, bien sûr, dans ce championnat il y a deux grosses équipes, qui sont Plock et nous. C'est justement compliqué parce que le titre se joue très souvent à deux équipes. Pour le moment, nous sommes deuxièmes du championnat, justement parce que nous avons perdu le Clasico contre Plock dès le début. Au match retour, ce sera à nous de gagner pour faire en sorte de pouvoir décrocher ce titre. Parce que si tu perds deux fois contre Plock, tu ne peux pas être champion.

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