Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 22 janvier 2023 à 09h52
Ludovic Fabregas est sans doute le joueur de l'équipe de France qui se sentira le plus proche de son adversaire du soir, dimanche pour conclure le tour principal du Mondial. Un match où les Bleus seront face à un dilemme sportif.
France - Espagne, nouveau classique du handball européen et mondial, est incarné par Ludovic Fabregas. Le pivot des Bleus évolue au Barça depuis 2018 - même s'il jouera à Veszprém, en Hongrie, à partir de la saison prochaine - et il revendique ses origines espagnoles (propos relayés par Ouest-France) : "C'est sûr que pour moi, ces matchs ont toujours un goût particulier. De par mes origines, mais aussi ma façon de jouer. Je me sens très espagnol dans mon approche tactique du handball." L'ancien joueur de Montpellier rappelle que "tous les joueurs de l'équipe de France ont goûté à l'Espagne, de près ou de loin" : "Il y a des entraîneurs un peu partout, Raul Gonzalez à Paris ou Alberto Entrerrios à Nantes il y a encore un an."
Catalan de naissance (il a vu le jour à Banyuls-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales), il ne veut "pas calculer" pour cet ultime match du tour principal : "On a tout gagné depuis le début, on ne va pas commencer à changer. L'important, c'est de rester sur cette dynamique et continuer à emmagasiner de la confiance avant les quarts." L'enjeu est toutefois paradoxal, puisqu'un succès et donc une première place emmèneraient les Bleus dans la partie de tableau de la Suède en vue d'une demi-finale potentiellement bouillante à Stockholm. En cas de défaite, l'Egypte ou le Danemark devraient plutôt être au rendez-vous en Pologne. Mais il faudrait auparavant affronter l'Allemagne ou la Norvège dès les quarts, alors qu'en cas de victoire, c'est plutôt l'Islande qui semble se profiler à ce stade de la compétition.