Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 26 janvier 2023 à 08h48
La prestation de Rémi Desbonnet se passe un peu de commentaire, même pour l'intéressé, qui a joué un rôle essentiel dans le redressement de l'équipe de France mercredi face à l'Allemagne (35-28) en quarts du Mondial.
Rémi Desbonnet est entré, puis la lumière est apparue. Si le gardien de Montpellier est apparu à la douzième minute et n'a donc, dans un premier temps, pas permis aux Bleus de prendre le dessus sur l'Allemagne, il en a été tout autrement en seconde période. Les Français sont passés de 18-20 à 23-20 et n'ont ensuite plus cessé d'augmenter leur avantage, jusqu'au 35-28 final. Auteur de quatorze arrêts à 47% de réussite, Desbonnet a été immense et en avait les larmes aux yeux à l'issue de la rencontre : "Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours un truc à dire, mais là... L'enjeu, quand on est gardien de cette équipe, c'est de se mettre au niveau de tous les autres joueurs devant nous. Je ne dois pas m'enflammer, ça demande confirmation. Mais c'est magique."
Heureux, forcément, de cette onzième qualification en demi-finales sur les douze derniers Mondiaux, Desbonnet rappelle aussi "une préparation difficile, dans le couloir on ne savait pas à quelle heure on allait jouer, ce qui explique peut-être ce retard à l'allumage". En raison de la prolongation entre la Norvège et l'Espagne (35-36), le coup d'envoi a ainsi été décalé de plus de 20 minutes. "On s'est mis au diapason petit à petit, on savait ce qu'ils valaient avec leur grosse force de frappe. Les gars ont été monstrueux en défense, ils ont réussi un travail de sape." Kentin Mahé se dit "content" pour Desbonnet : "Il a fait un super match, on s'est appuyés sur sa performance monstrueuse et ça nous a rajouté de la confiance." Un gardien ne peut pas rêver mieux.