Cesson Rennes Handball : Un financement participatif pour sauver le club

Cesson Rennes Handball : Un financement participatif pour sauver le club©Media365

Clément Pédron, Media365 : publié le jeudi 26 novembre 2020 à 19h15

En grand danger financièrement face au contexte sanitaire et à l'absence de billetterie, Stéphane Clémenceau, le président de Cesson Rennes, a été contraint de lancer une campagne de financement participatif pour sauver le club.

C'est une conséquence redoutée de la crise sanitaire que le Cesson Rennes Handball est en train de vivre. De retour dans l'élite après avoir erré durant une année en Proligue, le club breton se faisait une joie de goûter à nouveau aux joutes de la Lidl Starligue. Mais la pandémie du Covid-19 est passée par là et comme beaucoup de structures sportives françaises et partout dans le monde, le CRH se trouve en grande difficulté financière. À l'annonce, il y a un mois, du deuxième confinement, les mêmes regards inquiets pouvaient se lire sur les visages. Si les compétitions professionnelles peuvent se dérouler, elles se disputeront toutes à huis clos, aucun public n'étant autorisé à assister aux matchs.

Asphyxié financièrement face aux charges de fonctionnement du club (intendance, salaire, location de la salle), Stéphane Clémenceau, le président de la formation bretonne, n'a eu d'autres choix que de dévoiler, ce jeudi, un plan d'actions intitulé : Sauvons le CRMHB. La première mesure est à la hauteur du gouffre dans lequel le Cesson Rennes Handball est installé. Une grande campagne de financement participatif a été lancée pour permettre au club de boucler le budget. « Notre club est atypique, prévient Stéphane Clémenceau à 20 minutes. D'abord parce qu'il ne fonctionne qu'avec 20% de subventions publiques. Nous sommes très dépendants des recettes de billetterie. Mais aussi parce que notre salle est la propriété d'un acteur privé. Nous sommes locataires. »

Un trou de 350 000 € à combler

L'objectif de cette campagne de financement participatif est de « boucher » un trou de 350 000 € dans le budget du club brétillien. Comment cette somme est-elle calculée ? Le Cesson Rennes Handball dispose d'un budget de l'ordre de 3,2 millions d'euros, l'un des plus petits du championnat et pense manquer de 550 000 € à la fin de l'exercice 2020-21. À cette somme, on déduit 200 000 € qui correspond au montant du soutien de l'État et on obtient 350 000 €, « nous sommes une société, pas une association. Si nous ne sommes pas à l'équilibre, nous disparaîtrons. » Le propriétaire de la Glaz Arena, l'enceinte du CRH aurait pu être une solution pour éponger les dettes mais la direction refuse de lui demander de l'aide, estimant qu'il (le propriétaire) en a déjà assez fait en allégeant la note de location de la salle l'an dernier pour la descente en Proligue.

« On ne touche pas aux salaires non plus, prévient Stéphane Clémenceau. Le salaire moyen à Cesson, c'est 3 000 € par mois. Certains joueurs ont accepté de nous rejoindre alors qu'ils auraient pu gagner deux ou trois fois plus ailleurs. On ne veut pas s'en sortir juste en écrasant nos charges. » Les collectivités locales ont été appelées en renfort mais le CRH compte bien sur sa campagne pour engranger de l'argent. Chaque donateur pourra « choisir un pack entre 15 et 500 € comprenant des rétributions comme la présence de son nom sur un maillot collector ou une journée avec les joueurs. » Chaque petit geste semble être le bienvenu pour le club breton qui rencontrera ce samedi Nantes, son homologue ligérien, pour un derby attendu.

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