Rédaction Media365, publié le vendredi 03 mars 2023 à 16h55
En amont de la double confrontation face à la Suède, Olivier Krumbholz s'est confié sur le dernier grand objectif de sa carrière, Paris 2024. Le sélectionneur des Bleus assure que son équipe doit encore progresser pour être en mesure de l'atteindre.
Olivier Krumbholz se rapproche de son ultime défi. Sélectionneur de l'équipe de France féminine de handball depuis 1998 mis à part une pause entre 2013 et 2016, le technicien mosellan a d'ores-et-déjà affirmé qu'il cédera sa place après les Jeux Olympiques de Paris 2024. Alors que les Bleues vont affronter deux fois la Suède en l'espace de 72 heures ce week-end, l'objectif est très clair dans son esprit. « Pour moi, il y a un objectif à Paris, c'est l'or, a-t-il confié dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Le revers de la médaille d'or de Tokyo, c'est qu'on attend énormément des sports collectifs français. On a l'immense responsabilité de faire face à l'habitude des médailles, particulièrement nous dans le handball. » En ce qui le concerne, Olivier Krumbholz écarte l'idée de « finir sur un échec » tout en assurant être le mieux placé pour gérer son équipe avant une telle échéance. « J'aurais pu arrêter après Tokyo. Arrêter la prise de risques, gérer mon image, a-t-il admis. Mon choix a été de continuer parce que je suis extrêmement motivé par la compétition à Paris. Avec la pression qu'il va y avoir, il vaut mieux un entraîneur très expérimenté pour y faire face. »
Krumbholz : « Ce n'est pas le jeu qui fait les joueuses »
Néanmoins, Olivier Krumbholz est lucide sur les capacités de son équipe en admettant sans problème que l'équipe de France « stagne un peu en termes de niveau de jeu ». Le natif de Longeville-lès-Metz ne cache pas que les départs de plusieurs cadres ont pu nuire au niveau de performance des Bleues. « Depuis quatre, cinq ans, on a aussi perdu d'excellentes joueuses, de fortes personnalités : Siraba Dembélé, Camille Ayglon, Blandine Dancette, Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère », rappelle-t-il en soulignant avec une pointe d'optimisme toutefois qu'il y a des « équilibres très forts qui sont en train de se remettre en place ». Olivier Krumbholz est également conscient des faiblesses de sa formation, assurant que « le secteur le plus insatisfaisant, c'est l'attaque placée ». Mais, s'il affirme « énormément travaillé avec le staff dessus sur un an », le sélectionneur des Bleues rappelle que « ce n'est pas le jeu qui fait les joueuses, ce sont les joueuses qui font le jeu ». Alors que « tout le monde a une envie folle de réussir Paris 2024 », Olivier Krumbholz appelle son groupe à « se faire confiance » alors que son équipe a « besoin de progresser collectivement » mais également « d'être unie ». Des éléments qui seront nécessaires pour aller chercher un deuxième titre olympique consécutif.