Bleues : Darleux voit le bout du tunnel

A lire aussi

Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 25 avril 2023 à 10h09

Au repos complet et forcé depuis le mois de février dernier en raison d'une commotion cérébrale qui l'oblige à respecter un protocole très strict, Cléopâtre Darleux, dont le retour sur les terrains n'est toujours pas prévu avant juillet, estime dans Le Parisien qu'elle est sur la bonne voie.

Cela fait plus de deux mois que cela dure, et Cléopâtre Darleux (33 ans) commence seulement à voir le bout du tunnel. Toutefois, étant donné ce qu'elle a traversé, c'est déjà une excellente chose. "Ça va beaucoup mieux, même de mieux en mieux. Je commence à avoir des journées sans symptôme. Je peux à nouveau lire, je supporte mieux le bruit. Je suis sur la bonne voie et c'est plutôt chouette", apprécie dans une long entretien accordé au Parisien la gardienne vedette des Bleues, au repos forcé et complet depuis le mois de février. Une commotion cérébrale consécutive à un ballon reçu en plein visage en décembre dernier conjugué quelques jours plus tard à un autre choc à la tête, en plongeant, l'oblige depuis cette date à respecter un protocole très strict. En janvier, la championne olympique et championne du monde avec l'équipe de France, qui avait avoué il y a quelques semaines s'être "fait très peur", a bien tenté de reprendre. Même chose un mois plus tard. Mais à chaque fois sans y parvenir, au même titre qu'elle n'arrivait plus à supporter tout ce qui fait habituellement son quotidien lorsqu'elle ne se trouve pas sur les parquets.

Darleux : "Je n'avais plus goût à rien"

"Tout me dérangeait : le bruit, la lecture, les écrans. Même lire dans le bus pendant les déplacement, c'était insupportable", avoue Darleux, également incapable de prendre le volant pendant un moment mais aussi de jouer avec sa fille "Tout me faisait mal à la tête, tout tournait. Je perdais ma mémoire immédiatement, je n'avais plus goût à rien, je m'énervais pour tout, ce qui ne m'arrive jamais". Après avoir consulté un neurologue, en février, inquiète notamment de ne voir aucune évolution, elle a tout compris. La gravité de mon état est venue du fait que j'ai pris un premier impact mais surtout un deuxième, puis un troisième. C'est un syndrome multi-commotionnel qui nécessite encore plus de temps pour revenir." Arrêtée trois mois par ce spécialiste - "c'est arrêt total jusqu'à la disparition complète des symptômes" - la gardienne de Brest s'est fixé comme objectif "le stage de juillet avec l'équipe de France".

Et maintenant, Darleux veut aller au-delà des Jeux de Paris 

En attendant, elle invite plus que jamais ses confrères et consœurs à faire preuve de la plus grande vigilance, même en cas de choc ou de coup qui pourrait sembler anodin. "Dès que vous ressentez une suspicion et un des symptômes comme un mal de tête, une intolérance au bruit ou aux écrans quarante-huit heures après un choc, stoppez tout jusqu'à leur disparition." Toutefois, si Darleux assure qu'elle portera un bien plus grand soin à l'avenir (sans être certaine de ne pas avoir de séquelles : "il y a toujours un doute") à son suivi médical comme à la prévention et à la prise de conscience, elle ne chamboulera pas non plus pour autant sa manière de jouer. "Quand un ballon arrive, je détourne un peu la tête pour ne pas le prendre en plein visage. C'est un réflexe depuis toujours. Je n'aurai pas plus peur du ballon." Et parce qu'il faut bien une bonne chose dans tout malheur, ce coup dur qui l'a éloignée des parquets a donné envie à l'Alsacienne de 33 ans de s'offrir du rab. "Avant la commotion, j'étais en mode : "j'arrêterai après Paris 2024". Je me dis maintenant que je vais faire une ou deux années de plus."

Vos réactions doivent respecter nos CGU.