Axel Allag, Media365, publié le mardi 11 avril 2023 à 14h15
Olivier Miniconi, ancien président du Gazélec Ajaccio, a été condamné ce mardi à Marseille à un an de prison ferme pour "travail dissimulé aggravé", et à la révocation d'un sursis de six mois d'une précédente condamnation.
La sanction est tombée pour Olivier Miniconi. Président du Gazélec Ajaccio entre 2005 et 2019, il était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir dissimulé les primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à quelque 70 joueurs entre début 2018 et la fin de son mandat en novembre 2019. D"après les calculs de l'Urssaf, l'organisme collecteur des cotisations sociales, le préjudice se monte à quelque 658 000 euros. Ce mardi, comme le rapporte l'AFP, Miniconi a été condamné à Marseille à un an de prison ferme pour "travail dissimulé aggravé" et à la révocation d'un sursis de six mois d'une précédente condamnation.
"J'ai servi mon club de cœur de façon désintéressée"
Par ailleurs, il a aussi été condamné à payer 671 940 euros de dommages et intérêts par solidarité avec les deux autres dirigeants du club Christophe Ettori et Mathieu Messina, qui lui ont succédé jusqu'en 2021. La procureure a dénoncé " un système de fraude généralisée", considérant le club avait versé "des éléments de rémunération permettant (au Gazelec) d'éviter les cotisations". A ses yeux, "l'élément intentionnel" ne faisait pas de doute car Miniconi était un chef d'entreprise et donc au fait de la gestion de sociétés. Durant l'audience, l'ancien dirigeant Corse a reconnu que des avantages - loyers ou véhicules pris en charge par le club - auraient dû être déclarés comme tels, précisant que cela n'avait "rien à voir avec des salaires". "J'ai géré le club en bon père de famille, j'ai servi mon club de cœur de façon désintéressée". Fin janvier, Le club du Gazélec Ajaccio (GFCA) a été placé en liquidation judiciaire.