Bordeaux : Lopez montré du doigt

Bordeaux : Lopez montré du doigt©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 06 juillet 2022 à 11h04

S'il n'est pas le seul responsable de la faillite des Girondins, rétrogradés administrativement en National 1, Gérard Lopez n'a pas été irréprochable à Bordeaux, comme le souligne une légende du club au scapulaire.



C'est désormais officiel. La rétrogradation administrative des Girondins de Bordeaux en National 1 a été confirmée mardi soir par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), en raison d'une situation financière catastrophique. "Cette décision injuste est inacceptable et incompréhensible. Je le dis très clairement ce soir aux supporters, aux Bordelais, et à tous ceux qui ont le sang marine et blanc : je me battrai jusqu'au bout et c'est la raison pour laquelle, nous avons décidé d'exercer un recours contre cette décision inique", a ensuite annoncé Gérard Lopez dans un communiqué. Et si le président des Girondins n'est évidemment pas le seul responsable, il n'est pas non plus exempt de tout reproche, comme n'a pas manqué de le souligner une légende du club.

"Lopez était-il conscient de la situation financière ?"

"Le club a été pris en main par les Américains. Ils ont fait n'importe quoi. Ils ont saccagé le club sur le plan financier et sportif. Gérard Lopez était-il conscient de la situation financière du club ? Là où il n'a pas été bon, c'est sur le plan sportif en confiant les rênes à des gens qui n'étaient pas capables de diriger un club de Ligue 1", regrette ainsi Alain Giresse dans les colonnes de Sud-Ouest. Il faut dire que le profil, et le passif, de l'homme d'affaire hispano-luxembourgeois interpelle. Il y a un an, Lopez avait repris Bordeaux suite au désengagement des fonds d'investissement américains King Street et Fortress.

Des échecs en pagaille

Et alors que 40 millions d'euros manquaient aux Girondins lors du premier passage devant la DNCG, Lopez assurait avoir trouvé un accord avec ses créanciers. L'actionnaire devait apporter 10 millions en fonds propres sous forme d'augmentation de capital, avec un allègement de moitié de la dette de 52 millions, transférée à la holding Jogo Bonito, propriété de l'ancien président lillois et de ses associés. Un montage qui n'a donc pas convaincu le gendarme financier du football français. Ce qui constituerait un nouvel échec pour Gérard Lopez dans le monde du sport, où il n'en est pas à sa première déconvenue. Après avoir dû revendre l'écurie de F1 Lotus en 2015, déjà en raison de difficultés financières, l'homme d'affaires avait été aussi été contraint de céder le LOSC en 2020, à cause d'une dette colossale. Et le club belge de Mouscron, qu'il avait repris en 2020, a fait faillite deux ans plus tard. Des précédents qui n'incitent pas vraiment à l'optimisme pour les Girondins...

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