Clément Pédron, Media365 : publié le jeudi 08 mai 2025 à 16h52
Les Girondins de Bordeaux sauront bientôt si leur plan de continuation est suffisamment viable pour leur permettre de rester à l'échelon national. En attendant, le club affiche près de 94 millions d'euros de dettes auprès de nombreux entités et entreprises.
La situation des Girondins de Bordeaux est connue de tous depuis plusieurs années désormais. Et à chaque épisode de cette saga malheureuse, son lot de désolations. Sur le rectangle vert, les Néo-Aquitains figurent à la quatrième place du groupe B de National 2, à onze points du leader briochin et ce, à deux journées de la fin. Malheureusement pour le club, c'est plutôt hors terrain que ça va encore plus mal. En ce sens, le FCGB attend avec impatience mais aussi angoisse la date du 27 mai prochain où le tribunal de commerce se penchera sur le plan de continuation qui été présenté par les dirigeants. Cette journée sera décisive pour l'avenir de celui-ci et sera le point d'arrivée du processus de placement de Bordeaux en situation de redressement judiciaire engagé le 30 juillet 2024. Si ce plan est validé, alors Gérard Lopez, le président-propriétaire évitera la liquidation, pourra geler les dettes, les renégocier à la baisse et les échelonner sur une période maximale de dix ans.
94 millions d'euros de dettes
Si le plan de continuation est validé par le tribunal de commerce, cela enlèverait une belle épine du pied aux dirigeants bordelais . Car la situation est critique. L'Équipe a pu consulter un document donné aux créanciers où l'on remarque que le passif réel avant renégociation est de près de 94 millions d'euros. Toujours selon le quotidien sportif, l'ancien boss de Lille devrait abandonner pour près de 41 millions d'euros de dettes. Dans ce document, on remarque 463 lignes de créances. Et il y en a pour tous les goûts. Le fonds d'investissement américain Fortress apparaît en tête avec 5 999 304,62 € devant la direction générale des finances publiques (5 028 105 €) et des directions départementales des finances publiques de la Dordogne et de l'Essonne, du Trésor public et l'URSSAF Aquitaine (3 339 583,58 €). Sans parler évidemment des collectivités locales. Certains clubs (AEK Athènes, Amiens, Guingamp ou encore Lille) attendent toujours le versement d'une partie ou de la totalité d'un transfert. Toujours selon le document, d'autres formations (Rennes, Caen, La Corogne ou Bastia) attendent également leur dû sans rapport avec un transfert.
Enfin, la situation est telle que les Girondins de Bordeaux n'ont pas réglé les factures de nombreux prestataires comme des vignerons, des transporteurs, des hôtels, des cabinets d'avocats, une pharmacie ou une boulangerie-pâtisserie... Ces derniers ne sont pas assurés de toucher de l'argent si les plus prioritaires récupèrent le tout.