Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 12 juin 2025 à 23h42
Pour ceux qui se souviennent du Mondial 1994, le même grand soleil américain devrait encore être omniprésent.
Dimanche, les supporters du Paris Saint-Germain seront tout à fait ravis de pouvoir profiter du match face à l'Atlético en première partie de soirée, à 21h, pour l'entrée du nouveau champion d'Europe au Mondial des clubs. Mais sur place, en heure locale à Los Angeles, il sera midi. Ce n'est pas encore là que la différence de température annoncée est la plus inconséquente, mais le thermomètre avoisinera tout de même les 29°C au coup de sifflet final avec surtout un ressenti montant jusqu'à 38°C ! Contre 21°C dans la soirée... L'indice UV sera également maximal (11).
Romei : "Les athlètes risquent de souffrir d'épuisement, voire d'insolation, et les supporters sont tout aussi vulnérables"
Afin de satisfaire les téléspectateurs européens, de nombreux matchs vont être disputés à la pire heure possible, à savoir 15h heure locale. "Les réactions aux hautes températures peuvent varier selon l'âge", prévient déjà le sélectionneur anglais Thomas Tuchel quand on le questionne sur le sujet, concernant son buteur et capitaine Harry Kane engagé avec le Bayern. Alors que l'ajout de ce Mondial des clubs, au sein d'un calendrier démentiel, pose déjà de nombreuses questions, voilà une mesure assurément parfaite pour achever définitivement les organismes... Ou, au mieux, influer assurément sur la qualité du spectacle, surtout dans certains stades toujours dépourvus de tout toit (comme le Rose Bowl de Pasadena pour PSG - Atlético).
Alessandro Romei, expert du changement climatique, se montrait déjà totalement incrédule dès le tirage au sort au mois de décembre (pour Worldsoccertalk.com) : "Cette programmation suscite de vives inquiétudes. Ce sont les heures de pointe de chaleur, et la combinaison de températures extrêmes et d'humidité élevée, comme l'indique l'indice de chaleur pour ces matchs, augmente les risques de stress thermique, de déshydratation et de maladies associées, tant pour les joueurs que pour les supporters. Dans ces conditions, les athlètes risquent de souffrir d'épuisement dû à la chaleur, voire d'insolation, et les supporters, en particulier les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies préexistantes, sont tout aussi vulnérables." Le Mondial 2022 au Qatar avait été déplacé en hiver pour cette raison : la finale France - Argentine s'est disputée à Doha par 22°C le 18 décembre, contre 46°C si elle avait été placée un 15 juillet.