Patrick Juillard, Media365, publié le mercredi 05 février 2025 à 15h35
Le directeur du football de la Premier League, Tony Scholes, s'inquiète des contraintes provoquées par l'instauration du Mondial des clubs de la FIFA à 32 équipes, dont la première édition se disputera en juin prochain.
Le nouveau format du Mondial des clubs de la FIFA cher à son président Gianni Infantino ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. Déjà critiqué par certains techniciens, et non des moindres (parmi lesquels Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid), l'élargissement du plateau à 32 équipes des cinq continents et son étalement sur une période de quatre semaines (du 15 juin au 13 juillet 2025, ndlr) inquiète le directeur du football de la Premier League, dont deux clubs (Chelsea et Manchester City) seront engagés. Dans un entretien accordé au Telegraph, Tony Scholes refuse catégoriquement l'idée de repousser le lancement de la prochaine saison de Premier League, programmée à compter du 16 août 2025.
« Pourquoi ajuster notre compétition alors que la FIFA a imposé une épreuve avec laquelle nous ne sommes pas d'accord ? », s'interroge le dirigeant, avant de faire part de son embarras. « Nous avons examiné ce problème. On nous impose cela, et notamment la FIFA. L'élément le plus important, cependant, c'est que nous ne pouvons tout simplement pas. Le calendrier est actuellement compressé au maximum. Et nous ne pouvons pas nous permettre de retarder cela jusqu'au début de la saison. »
Une préparation estivale sacrifiée ?
Les faits sont têtus : même si les calendriers sont toujours plus chargés et les cadences toujours plus infernales, une année ne fait toujours que 365 (voire 366) jours. En l'espèce, les joueurs sont contractuellement supposés prendre au moins trois semaines de congés chaque été. Or si City ou Chelsea atteignent la finale du Mondial des clubs cher à la FIFA, la finale n'aura lieu que quatre semaines avant le début de la prochaine campagne de Premier League. Ce qui signifie qu'ils devront raccourcir leur période de congés ou celle de préparation.
« Le calendrier est étiré au maximum. C'est allé trop loin », a encore pesté le dirigeant, avant de souligner la bonne volonté des instances anglaises dans l'affaire. « Nous faisons tout notre possible pour que le calendrier soit le plus raisonnable possible, dans une situation qui n'est pas de notre fait et qui est incroyablement difficile à gérer pour nous. » Il en faudra sans doute bien plus pour émouvoir Gianni Infantino et les promoteurs de ce Mondial des clubs XXL.