Juba Touabi, Media365, publié le jeudi 19 juin 2025 à 09h45
Sérénité de champion, appétit de conquérant. Luis Enrique, auréolé du premier titre de Ligue des champions de l'histoire du Paris Saint-Germain, a affiché sa détermination en conférence de presse, à la veille d'une confrontation attendue contre Botafogo, tout récent vainqueur de la Copa Libertadores.
« Je pense que c'est normal quand on est champion d'Europe d'avoir cette euphorie. Tout le monde parle très bien de nous, c'est chouette mais notre défi est de s'améliorer », a averti l'entraîneur espagnol. Depuis son sacre européen, le PSG a changé de dimension et attire toutes les convoitises. Un statut désormais envié qui exige une remise en question permanente. Pour Enrique, cette nouvelle posture est un levier de motivation. « Tout le monde veut nous battre. À nous d'être prêts », a-t-il ajouté.
L'affiche face au club carioca s'annonce délicate. Luis Enrique ne sous-estime pas un adversaire au style très différent de celui rencontré sur le Vieux Continent. « Pour nous aussi c'est très joli de jouer contre une équipe brésilienne de haut niveau, avec un tel palmarès. Elle va certainement nous poser des problèmes différents des équipes européennes. Ce sera un grand défi et une grande motivation », insiste-t-il. La rencontre est préparée avec le même niveau d'exigence que n'importe quel rendez-vous européen. « Quand tu as ça dans une équipe avec cette ambition, il faut plus calmer les joueurs que les motiver », a indiqué le coach parisien.
Le PSG joue la prudence avec Dembélé
Luis Enrique reste fidèle à ses principes. Si des joueurs comme Vitinha, Hakimi ou Dembélé se distinguent, l'entraîneur refuse de céder à la personnalisation des performances : « Je crois beaucoup plus en ce que représente notre équipe, à la force du collectif, et c'est ce qui est beau à transmettre aux jeunes. » Touché à la cuisse, Ousmane Dembélé poursuit sa remise en forme. Sa participation contre Botafogo reste en suspens. Le staff prône la prudence, sans vouloir forcer un retour anticipé. « On le veut le plus vite possible. Mais on doit attendre et être prudent », a expliqué le premier responsable du staff.
Enfin, Luis Enrique a tenu à saluer la qualité du football sud-américain, refusant toute hiérarchie entre les continents. « Je n'ai jamais dit que les joueurs européens sont meilleurs que les Sud-Américains. Mais tous les joueurs qui sortent du lot en Amérique du Sud partent en Europe. Voilà ce que j'ai dit, et non pas que les Européens sont meilleurs », a-t-il ajouté. Paris est attendue, et c'est exactement ce que souhaite l'entraîneur espagnol.