Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le jeudi 03 juillet 2025 à 18h47
Le président de la FIFA Gianni Infantino envisagerait de faire du Mondial des clubs une compétition biennale à partir de 2029.
La première édition du Mondial est-elle une réussite ? La réponse paraît varier selon l'interlocuteur et selon le continent. Si les joueurs des clubs européens tirent clairement la langue au bout d'une saison débutée au mois d'août 2024, les autres équipes engagées semblent toutes être ravies d'être aux États-Unis. La compétition est par exemple un succès d'audience au Brésil, malgré les différents couacs enregistrés par l'organisation, entre matchs retardés et tribunes pas toujours remplies. La FIFA semble de son côté très satisfaite de cette première édition, alors qu'elle n'a pas encore décidé où serait joué le tournoi en 2029. À tel point que son président Gianni Infantino imagine même faire du Mondial des clubs une compétition biennale.
Difficile à accepter par les joueurs
C'est en tout cas ce que croire savoir le média espagnol El Chiringuito. La FIFA envisagerait en effet de faire jouer ce Mondial des clubs tous les deux ans, lors des années impaires, puisque les années paires sont réservées depuis plusieurs décennies aux compétitions internationales que sont la Coupe du monde et l'Euro. Cela signifierait que les joueurs internationaux des grands clubs européens ne pourraient plus disposer du tout de longues plages de repos entre deux saisons, comme c'était habituellement le cas. Une décision qui aurait certainement du mal à passer auprès des principaux acteurs, alors que le rythme infernal des calendriers n'a jamais autant fait l'objet de débats.
Selon El Chiringuito, l'objectif de Gianni Infantino est également de renforcer l'influence de la FIFA sur le calendrier du football mondial et européen. Dans son viseur ? L'hégémonie de l'UEFA, dont la Ligue des Champions est le temps fort du football européen et mondial chaque saison. Les revenus gagnés par les équipes engagées dans ce Mondial des clubs sont à même de déplacer l'intérêt des grands clubs européens, toujours à la recherche de plus d'argent. De là à faire passer la Ligue des champions au second plan ? C'est ce qu'imagine certainement, en secret, Gianni Infantino.