Rédaction Media365, publié le jeudi 05 novembre 2020 à 22h53
Ce jeudi soir, à l'occasion de la 3eme journée de la phase de poules de la Ligue Europa, Lille s'est largement imposé sur la pelouse de l'AC Milan (0-3), grâce à un coup du chapeau de Yusuf Yazici (22eme sp, 55eme, 58eme).
Il fallait donc descendre d'un étage et se pencher sur cette Ligue Europa, d'ordinaire si timorée, pour pousser un ouf de soulagement. Lille concentrait l'ultime espoir d'éviter la passe de cinq dans une semaine noire. L'affiche avait de l'allure face à ce Milan qui, a défaut d'avoir sa grandeur, fascine toujours par le rendement d'un très grand joueur.
On attendait donc Zlatan Ibrahimovic. Ibra qui fait la pluie et le beau temps, en Italie, du haut de ses 39 ans. Mais par-delà le bonheur de revoir le personnage se frotter à un club français, le grand bonhomme du soir était dans l'autre camp. Il s'appelle Yusuf Yazici. Et s'il conserve sa cadence, son nom et son style n'auront plus de secrets pour les observateurs. L'attaquant turc s'est presque occupé de tout à San Siro. Sa prestation personnelle a donné du sens à un plan collectif.
Yusuf Yazici s'offre un hat trick
C'est Yazici qui a déverrouillé la rencontre en transformant avec autorité un penalty qu'il avait lui-même obtenu, peu après le quart d'heure de jeu (0-1, 21eme). Et c'est Yazici, encore, qui a scellé le succès du LOSC en ajustant deux missiles gagnants, coup sur coup, en deux temps trois mouvements (55eme, 58eme). Le Turc aurait même pu gonfler un peu plus ses chiffres avec un zeste de réussite, mais Donnarumma a gagné son dernier duel (72eme). Quid de Milan dans ce récital ? Les Rossoneri ont peiné à exister, se reposant un peu trop sur le jeu de fixation de Zlatan Ibrahimovic pour jouer quelques coups, sans idée directrice.
Une action précise a éveillé quelques souvenirs, lorsque Mike Maignan, si souvent bombardé par Ibrahimovic dans ses jeunes années au Camp des Loges, s'est interposé avec brio sur un coup-franc puissant du Suédois (25eme). Un petit tournant. Car Lille a ensuite pris le bon wagon sans jamais dérailler. Dans une dernière demi-heure agréable et débridée, la bande à Galtier a eu ses situations pour inscrire un dernier but, notamment par Bamba (81eme). Mais il faut reconnaître que Milan aurait aussi pu sauver l'honneur sur des opportunités de Rebic (63eme) ou Leao (87eme). Qu'importe, l'affaire était réglée avec ce succès net et sans bavure. Du travail bien fait.