Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 18 septembre 2023 à 23h21
Adversaire en Ligue Europa de Toulouse, avec l'Union Saint-Gilloise, et de l'OM avec Brighton, Tony Bloom, surnommé « Le Lézard », n'est pas un propriétaire comme les autres.
Les clubs français vont apprendre à le connaître. Et pour cause : Tony Bloom est désormais actionnaire minoritaire de l'Union Saint-Gilloise, adversaire de Toulouse jeudi (18h45) lors de la première journée de Ligue Europa, et surtout propriétaire de Brighton, le club de sa ville, qui se déplacera à Marseille deux semaines plus tard pour le compte de la deuxième levée de la même compétition européenne. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Anthony Grant Bloom, son nom complet, possède un profil atypique. Surnommé « Le Lézard », il est principalement connu pour être un excellent joueur de poker, qui a remporté près de 4 millions de dollars de gains autour des tables.
Mais si cet enfant de Brighton est devenu riche, c'est d'abord en pariant sur des événements sportifs, avant d'en faire son métier. Après avoir passé sa jeunesse dans les salles d'arcade, il fabrique une fausse carte d'identité à l'âge de 15 ans afin de pouvoir aller parier dans les salles de jeux. Une véritable "addiction" pour celui qui, après avoir étudié les mathématiques à l'Université de Manchester, va se former aux paris sportifs en Thaïlande et à Gibraltar, puis lancer en 2002 une première société spécialisée dans son domaine de prédilection, PremierBet, qu'il revend pour 1 million de livres trois années plus tard.
"Il a transformé Brighton"
Ses affaires continuent à prospérer, et, en 2009, il rachète Brighton, faisant remonter les Seagulls dans l'élite anglaise en 2016 après 34 années d'absence. Et le club n'a eu de cesse de progresser depuis. "Il s'implique énormément dans le club, confie à la Dernière Heure Richie Mills, journaliste pour le Sussex Live. Depuis son arrivée en 2009, il a injecté des centaines de millions de livres. Pendant la période du Covid, il a été d'un grand soutien pour que les gens ne perdent pas leur travail et pour que le club puisse continuer à transférer. Il a transformé Brighton, qui est rapidement passé d'un club de D3 à une équipe de Premier League pouvant viser une qualification européenne. Il doit être dans le top 3 des présidents les plus appréciés de ses fans en Premier League. Il est difficile de lui demander de faire plus..."
Et en 2018, il reprend l'Union Saint-Gilloise, qui végète au deuxième échelon belge, et remonte en D1 trois années après. Une première depuis 48 ans. Actionnaire majoritaire, il est alors obligé de céder des parts pour que ses deux clubs puissent participer à la Ligue Europa. Pour quel(s) résultat(s) ? Il va falloir attendre quelques mois pour le savoir.