Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 24 février 2022 à 19h59
L'Olympique de Marseille aurait dû être rejoint à 1-1 jeudi, au coeur de la première période de son déplacement à Qarabag (barrages retour de Ligue Europa Conférence). Sans la VAR, un but de la main assez honteux allait être validé, et puis...
Scène rare jeudi soir lors de Qarabag - OM. Alors que les Marseillais menaient 1-0 à la demi-heure de jeu, après l'ouverture du score de Pape Gueye qui donnait trois buts d'avance aux hommes de Jorge Sampaoli (après le 3-1 de l'aller, la semaine dernière), les locaux ont égalisé par leur attaquant sénégalais Ibrahima Wadji. Sauf que celui-ci n'a pas devancé Steve Mandanda de la tête, mais bien de la main, ce que les images montrent de manière très claire. Le joueur lui-même, dans un premier temps, ne semble d'ailleurs même pas comprendre qu'on puisse lui accorder le but... avant de le célébrer. Car il y a deux problèmes. Le premier, bien sûr, c'est qu'aucun des arbitres ne s'est rendu compte de la supercherie ; et le deuxième, c'est qu'en Ligue Europa Conférence, la VAR ne sera mise en fonction que pour la finale !
Sampaoli : "J'ai honte. Je les envie, je les jalouse. Moi, j'aurais fêté le but"
Après cinq longues minutes d'atermoiements et de contestations diverses et variées, particulièrement du côté marseillais avec Steve Mandanda et Mattéo Guendouzi hors d'eux, c'est l'entraîneur de Qarabag qui a fini par demander l'annulation du but. Gurban Gurbanov, en discutant avec son capitaine Maksim Medvedev ainsi qu'avec Wadji, a interpellé l'arbitre dans la foulée, ce qui a conduit celui-ci à enlever le ballon du rond central pour le rendre à l'OM.
"C'est important d'être honnête, justifie tout simplement le coach. Une fois que le joueur me l'a confirmé, j'ai pris ma décision. S'il fallait le refaire, je le referais." Jorge Sampaoli est totalement admiratif : "Je n'ai jamais vu ça, j'ai honte d'avoir un esprit aussi compétiteur. Je les envie, je les jalouse presque, de pouvoir faire preuve d'humanité dans un monde avec autant d'enjeux et de rivalités. Moi, je n'aurais pas accepté. J'aurais pris le but et je l'aurais fêté. Voilà un apprentissage de la vie." Et une belle honnêteté, paradoxalement, qui relève encore l'attitude de son collègue de Qarabag.