Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le 6 septembre
En ouverture de la Ligue des Nations, l'équipe de France s'est nettement inclinée devant l'Italie (1-3) au Parc des Princes.
L'équipe de France a entamé la saison 2024-25 comme elle avait achevé le précédent exercice. Tombée en demi-finale de l'Euro face à l'Espagne (1-2), elle a encore baissé pavillon, cette fois contre l'Italie lors de la première journée de la Ligue des Nations. Elle concède ainsi deux revers de suite pour la première fois depuis 9 ans. On attendait une victoire évidemment pour commencer ce nouvel opus de façon réjouissante, mais aussi du mieux dans la manière au niveau du jeu. On l'a eu parfois sur quelques séquences, mais cela s'est avéré insuffisant et, surtout, les Bleus, qui avaient idéalement débuté, ont plongé en seconde période. Si solide en défense à l'Euro, l'équipe de France a flanché sur ses bases arrière. Les joueurs de Didier Deschamps se sont finalement inclinés par deux buts d'écart, sanctionnés par une Nazionale redoutablement efficace et dont le visage affiché au Parc des Princes était nettement plus reluisant qu'à l'Euro.
Les Bleus ont flanché en défense
Extrêmement décevante en Allemagne, la formation dirigée par Luciano Spalletti a inscrit trois jolis buts vendredi soir à Paris. Dans un avant-goût de derby milanais (qui aura lieu le 22 septembre), Mike Maignan, le portier de l'AC Milan, s'est d'abord incliné devant les deux éléments de l'Inter, Federico Dimarco et Davide Frattesi. Servi de façon splendide par une aile de pigeon de Sandro Tonali, qui effectuait son retour en sélection après 10 mois de suspension suite à une affaire de paris illégaux, le premier a catapulté sa puissante reprise de volée du pied gauche dans le petit filet français à la demi-heure. A l'issue d'un beau mouvement, le second a transformé une passe de Mateo Retegui et sanctionné une perte de balle de Youssouf Fofana au milieu de terrain (51eme). Huit minutes plus tard, Maignan a empêché le doublé de ce même Frattesi (59eme) qui avait déjà fracassé la barre dès la 6eme de la tête.
Barcola avait marqué au bout de 13 secondes, un record
Le dernier rempart des Bleus n'a fait alors que repousser l'échéance. Giacomo Raspadori a donné plus d'ampleur à la défaite française en s'emmenant subtilement le ballon dans la surface pour prendre le meilleur sur William Saliba et tromper implacablement Maignan (74eme). Et voilà comment les hommes de Deschamps ont enchaîné un deuxième revers d'affilée. En feu depuis le début de saison, Bradley Barcola les avait pourtant lancés comme dans un rêve. Après seulement 13 secondes de jeu, le Parisien avait chipé le ballon dans les pieds de Giovanni Di Lorenzo pour s'en aller battre son gardien en club, Gianluigi Donnarumma, d'un tir impeccablement enroulé (1re minute) et signer le but français le plus rapide de l'histoire. Apparu pour la première fois chez les A, Michael Olise avait ensuite alerté le portier du PSG en cadrant sa tentative (11eme).
Quant à Kylian Mbappé, qui n'a pas été sifflé dans son ancien jardin, il a beaucoup dézoné. Aligné au poste d'avant-centre, comme au Real Madrid depuis la reprise, le capitaine tricolore a pas mal échangé avec Barcola, faisant pencher le jeu côté gauche, a alerté son ancien gardien (7eme) sur une bonne frappe cadrée du gauche et il a tiré au-dessus du droit (34eme). Maigre bilan au terme du 40eme France-Italie de l'histoire. Avec cette défaite d'entrée, la France est 3eme de son groupe à trois longueurs de l'Italie et de la Belgique, vainqueur d'Israël (3-1), contre qui elle tentera de se racheter, lundi à Lyon.