L'amertume des Belges, encore battus par les Bleus

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 08 octobre 2021 à 09h46

De nouveau éliminés par l'équipe de France après un match fou jeudi dans le dernier carré de la Ligue des Nations, les Belges ont dû mal à digérer cette cruelle défaite.

Ils y ont cru jusqu'au bout. Près de trois ans et trois mois après la victoire des Bleus face aux Belges en demi-finales du Mondial 2018 (1-0), les joueurs d'outre-Quiévrain ont bien cru prendre leur revanche face à leurs voisins jeudi soir à Turin, dans le dernier carré de la Ligue des Nations. Grâce à Yannick Carrasco (37e) et Romelu Lukaku (40e), ils menaient ainsi encore 2-0 à une demi-heure de la fin. Mais Karim Benzema a réduit le score sur un service de Kylian Mbappé (62e), un attaquant parisien ensuite auteur du but égalisateur sur penalty (69e) avant que Theo Hernandez n'inscrive le but vainqueur à la dernière minute (3-2, 90e), alors que Lukaku venait de s'en faire refuser un pour hors-jeu (87e). Sur Twitter, les Diables Rouges ont préféré manier l'ironie après cette fin de match rocambolesque. "Et bien, c'est une avance confortable !", avait-on d'abord pu lire à la pause sur le compte officiel de l'équipe belge, qui a ensuite fini par écrire : "Ou pas..."


Très amer après la défaite de 2018, qu'il estimait imméritée, Thibaut Courtois n'a cette fois pas surréagi, mais a évidemment regretté cette nouvelle désillusion. "On a bien joué en première période, on a trouvé des espaces, on a eu la possession. En deuxième, ils ont pressé plus haut, on a été en difficulté, on n'est pas resté calme avec le ballon, et on leur a donné des buts cadeaux. C'est dommage. Sur le premier, on sait que ce sont des joueurs de classe, capables de faire ça. Je connais bien Karim Benzema. Le deuxième, c'est une perte de balle, et il y a ce penalty bête. On savait que 2-0 à la mi-temps, ce ne serait pas assez..., a déclaré sur RTL le portier madrilène, qui n'a vraiment pas envie de disputer la petite finale face à l'Italie, dimanche après-midi (15h) : "C'est un match qu'on joue pour rien. Être troisième de la Ligue des Nations, ça ne sert à rien. Je ne sais pas pourquoi on joue ce match. La finale est le soir, nous on joue le midi. Ce n'est pas pour ça qu'on veut jouer."

Martinez : "On pensait trop vite à la finale"

Pour le sélectionneur Roberto Martinez, son équipe aurait "dû marquer davantage" dans le premier acte. "Et en deuxième période, tout est devenu émotionnel. Nous n'avons pas su gérer les événements, nous avons arrêté de jouer, on pensait trop vite à la finale. C'est une déception car malgré le scénario du match, nous sommes parvenus à marquer le troisième avant qu'il ne soit finalement refusé. Les Bleus ont été dangereux, ils ont été cliniques dans leur concrétisation et cela a tout changé." Après cette "difficile leçon", le technicien espagnol espère que ses hommes vont rapidement réagir : "La Coupe du monde arrive vite, dans treize mois, et les prochaines semaines seront intenses. Nous avons encore deux matches importants de qualification à jouer en novembre."

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