Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 10 octobre 2024 à 20h45
Qu'en pensent les dirigeants du ballon rond, à la FIFA comme à l'UEFA ? Pas sûr qu'il soit encore possible d'enrayer la spirale infernale...
Le thème du calendrier et du rythme des matchs dans le football est peut-être devenu le n°1 depuis quelques semaines, voire quelques mois. Particulièrement en équipe d'Allemagne, où on prend un peu le contre-pied général avec le capitaine Joshua Kimmich et désormais le sélectionneur Julian Nagelsmann, même si celui-ci élargit la réflexion : "J'ai toujours dit que je ne me plaindrais pas du calendrier, beaucoup de matchs financent ce sport. Mais il faut avoir une balance saine. Je ne pense pas qu'il y aura moins de matchs à l'avenir, donc on devrait plutôt parler de la manière de structurer les pauses entre les compétitions."
"Il y a un long break en NBA ou en NFL, contrairement à nous"
L'ancien coach du Bayern cite la NBA (basket) et la NFL (football américain) en exemples, et il pourrait ajouter la NHL (hockey sur glace) et même la MLB (baseball) avec des plages de repos bien plus importantes entre les saisons, alors même que les acteurs de toutes ces ligues américaines jouent plus de matchs qu'en football, en tout cas pour le basket et le hockey (et encore plus en baseball) : 82 minimum par saison régulière, en seulement six mois, avant les playoffs qui ajoutent quatre à 28 matchs en deux mois selon les parcours. "Ils ont un long break, contrairement aux footballeurs qui n'ont rien."
En réalité, il y a généralement deux mois et demi de latence entre deux saisons de championnat, mais ce sont les compétitions internationales de juin et juillet qui viennent perturber le tout, même si les vacances des éléments concernés doivent normalement durer le même temps et simplement s'en trouver décalées (ce qui fausse les débuts de saison)... Sans compter le Mondial des clubs, qui vient désormais s'insérer à ce même moment en année impaire. Alors qu'en basket ou hockey, ces phases finales internationales sont bien moins importantes pour une grande majorité de joueurs, qui peuvent même trouver le temps long en NBA avec six mois sans compétition d'avril à octobre.