Vincent Dégremont, Media365, publié le 11 décembre
Les Lillois se sont imposés, ce mercredi soir à domicile, face au Sturm Graz (3-2) pour le compte de la sixième journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.
Les Dogues voulaient atteindre la barre des 13 points en 6 journées, en battant l'équipe la plus faible de leur calendrier européen. Dès les premières minutes, les supporters lillois crurent que l'affaire était dans la poche, tant la différence de niveau entre les deux formations était criante. Tandis que les Nordistes confisquaient le ballon, les Autrichiens reculaient, garaient le bus, balançaient en catastrophe. L'opposition faisait davantage penser à une rencontre déséquilibrée de Coupe de France qu'à une affiche de Ligue des Champions. Manifestement, le plus dur pour les hommes de Bruno Génésio allait être d'inscrire le premier but. Après avoir cru provoquer un penalty à la 18eme puis avoir été frustré par la VAR, le remuant Osame Sahraoui libéra Pierre-Mauroy 20 minutes plus tard. Lancé par Ayyoub Bouaddi, l'ailier marocain profita des reculades de Max Johnston et Niklas Geyrhofer pour s'approcher, croisant une frappe sèche d'une quinzaine de mètres qui partit se ficher dans le soupirail opposé. Les Dogues continuaient de tisser leur toile, et firent le break à la moitié des 3 minutes de temps additionnel. Dimitri Lavalée alla bêtement bloquer Rémy Cabella avec Geyrhofer, laissant le champ libre à Mitchell Bakker. Le défenseur néerlandais put alors tranquillement ajuster Daniil Khudyakov.
Les Dogues vendent la peau de l'ours...
Les protégés de Bruno Génésio avaient tout bon jusque-là, mais attendirent un peu trop nonchalamment la pause, et laissèrent Johnston aller centrer à la 4eme minute de temps additionnel (sur 3 indiquées). Bouaddi manqua son dégagement, Malick Yalcouyé servit aussitôt Otar Kiteishvili. De près, le meneur de jeu géorgien nettoya la lucarne de Lucas Chevalier. La messe n'était pas encore tout à fait dite à la mi-temps, donc.
Et encore moins à la reprise, quand Bouaddi ne vit pas Kiteishvili dans son dos. L'auteur de la réduction du score lança William Boving, qui offrit sur un plateau d'argent l'égalisation à son compatriote et partenaire d'attaque. En effet, Mika Biereth n'avait plus qu'à pousser au fond pour frustrer le public. Gagnés par le doute et la frustration, les Lillois se mirent à déjouer, à l'image d'une passe anodine d'Alexsandro prenant à contrepied Ismaïly à l'heure de jeu. Sturm Graz, trente-quatrième attaque de la compétition avec seulement deux réalisations inscrites avant ce déplacement, allait-il réaliser l'exploit là où le Real Madrid était tombé ?
Génésio et Haraldsson renversent la table
A la 72eme, Bakker se projeta dans la surface, éliminant Geyrhofer d'un grand pont avant de trouver la lucarne en angle fermé... mais Khudyakov claqua en corner. Comprenant qu'il fallait forcer le destin pour prendre les trois points, Bruno Génésio rappela à la 80eme un défenseur au profit d'Hakon Haraldsson. Une prise de risque aussitôt gagnante, puisque dans la foulée, le nouvel entrant inscrivit le but de la gagne d'une frappe puissante de l'entrée de la surface, sur un service de Jonathan David. De retour après avoir soigné une fracture du pied, l'ailier islandais fit chavirer Pierre-Mauroy de bonheur, en offrant trois points qui qualifient le LOSC pour les barrages ! Dans la langue des vikings, merci se dit « Takk ».