Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 20 avril 2021 à 17h26
Le secrétaire général de la Super Ligue s'est exprimé dans Le Parisien et révélé que la compétition pourrait débuter dès le mois de septembre prochain.
Super Ligue, Super Ligue, Super Ligue, Super Ligue... L'actualité du football est phagocytée depuis dimanche soir par cette nouvelle compétition qui réunit pour le moment douze grands clubs européens issus de trois pays majeurs (Arsenal, Chelsea, Manchester City, Manchester United, Liverpool, Tottenham, Atlético Madrid, FC Barcelone, Real Madrid, AC Milan, Inter Milan, Juventus Turin). Cette ligue fermée, à laquelle le PSG et le Bayern Munich n'ont pas répondu présent jusque-là fait énormément parler, dans tous les sens.
Créer « un business stable grâce à cette base de 12 grandes équipes »
Un acteur important de cette Super Ligue vient, lui, d'en évoquer les contours en exclusivité pour Le Parisien. C'est un inconnu dans le milieu du ballon rond, il s'appelle Anas Laghrari, et il est le secrétaire général du projet tant décrié ces dernières heures. « L'idée d'une Super Ligue n'est pas nouvelle. Les patrons des clubs fondateurs sont partis d'un constat : "Les jeunes générations s'intéressent moins au football, se concentrent sur la console ou autre chose et ne se connectent que pour les grands matchs. Mais ces grands matchs n'arrivent que rarement", détaille Anas Laghrari. On note aussi une frustration chez les joueurs qui ont envie de jouer ces grands matchs face à ces grands joueurs. Neymar rêvait de jouer face à Messi. Il était blessé et peut-être ne pourra-t-il jamais jouer face à Messi. »
Alors que la Super Ligue va s'endetter à hauteur de 3,5 milliards d'euros, cela a pour but de créer « un business stable grâce à cette base de 12 grandes équipes » selon le secrétaire général. « Le football est un domaine qui ne gagne pas d'argent, souligne-t-il. Il existe une réelle frustration face à ce système instable, basé sur les résultats d'un club en Ligue des Champions. Un manager fait un plan sur trois ans, mais il peut avoir une différence de plusieurs centaines de millions d'euros en fonction de ses résultats. »
« Tout pourrait aussi commencer dans cinq mois »
L'UEFA, qui a annoncé sa réforme de la Ligue des Champions pour 2024, a aussi sévèrement tancé la Super Ligue. Anas Laghrari le regrette. « Nous sommes prêts à nous asseoir autour d'une table, on ne demande qu'à dialoguer », lance le dirigeant qui ne craint pas les sanctions envers les clubs ou les joueurs concernés. La Super Ligue s'est « préparée à cela », alors que les menaces d'exclusions ne sont « pas légales », selon lui. Les choses pourraient sérieusement s'accélérer. Si accord il y a avec l'UEFA, la compétition pourrait voir le jour dès septembre 2021. Et en cas de désaccord ? « Tout pourrait aussi commencer dans cinq mois », lâche Laghrari. Pour conclure, le secrétaire général de la Super Ligue évacue les accusations de « ligue fermée ». « Il y aura un quart d'équipes renouvelées chaque année, détaille-t-il. En Ligue 1, il y a trois relégations par an. Est-ce aussi une ligue fermée ? »