Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le samedi 10 mai 2025 à 13h25
Qualifié pour la finale de la Ligue des champions, le Paris-SG a réussi à retourner l'opinion en Allemagne.
Pour la 2e fois de son histoire après 2020 (0-1 face au Bayern Munich), le Paris-Saint-Germain disputera la finale de la Ligue des champions. Ce sera le 31 mai contre l'Inter Milan à Munich, en Allemagne. Un pays qui a changé de regard sur l'équipe française. La nation allemande avait un point de vue particulièrement négatif depuis que le PSG est entré dans l'ère QSI en 2011. Mais, 14 ans après, le club de la capitale n'est plus honni. Depuis le début de l'année 2025, cela a changé. On apprécie la nouvelle politique des Qatariens qui ne veulent plus attirer les stars en les payant grassement. Le Paris-SG sera ainsi bien accueilli à la fin du mois en Bavière.
Ballack : « Quand on voit ce Paris à l'oeuvre, c'est difficile de ne pas l'aimer »
« Cette équipe diffuse le sentiment que les fans peuvent plus facilement s'identifier à ce nouveau projet avec un groupe soudé, homogène et qui dégage une grande force collective. Quand on voit ce Paris à l'heure, c'est difficile de ne pas l'aimer », souligne dans L'Equipe l'ancien milieu de terrain international allemand Michael Ballack (98 sélections, 42 buts), consultant sur DAZN Deutschland. Lothar Matthäus, le Ballon d'Or 1990, est également sous le charme. « Le PSG est le favori numéro 1 depuis qu'il a éliminé Liverpool en 8es de finale (0-1, 1-0, 4-1 aux t.a.b.). Cette équipe dégage beaucoup d'assurance, on voit que chacun se bat pour l'autre. Il n'y a plus d'ego surdimensionnés qui rendaient l'image du club souvent détestable. En Allemagne, je croise de plus en plus de gens qui n'hésitent plus à se promener avec le maillot parisien dans la rue », confie l'ancien grand joueur de l'Inter Milan, sacré champion du monde en 1990.
Matthäus : « En Allemagne, je croise de plus en plus de gens qui n'hésitent plus à se promener avec le maillot parisien dans la rue »
L'ancien entraîneur du Bayern Munich, Jupp Heynckes, se montre lui très élogieux à l'endroit du PSG façonné cette saison par Luis Enrique. « C'est une équipe imprévisible. Elle a beaucoup changé dans son attitude en match. La plus belle réussite de Luis Enrique est d'avoir su inculquer à ses hommes l'importance du repli défensif à la perte du ballon, ce qu'on ne voyait jamais auparavant et qui avait été la clé de notre triomphe à Wembley (contre le Borussia Dortmund en 2013, 2-1), avec Franck Ribéry et Arjen Robben qui couraient partout sur le terrain. C'est similaire à ce que font aujourd'hui Ousmane Dembélé et Khvicha Kvaratskhelia. Ce club forme un collectif bien huilé, une sorte de rouleau compresseur difficile à battre », reconnait Heynckes.