Axel Allag, Media365, publié le samedi 10 juin 2023 à 08h33
Considéré comme une référence en tant qu'entraîneur, Pep Guardiola pourrait renforcer son statut en gagnant la première Ligue des Champions de l'histoire de Manchester City, ce samedi soir en finale contre l'Inter Milan à Istanbul (21 heures).
"C'est vraiment un rêve, absolument". La Ligue des Champions est dans toutes les têtes à Manchester City, qui va disputer sa deuxième finale en trois ans ce samedi soir (en 2021, Chelsea s'était imposé). Si à titre collectif, les Citizens pourraient égaler la performance du Manchester United de 1999 avec un triplé (Premier League, FA Cup, Ligue des Champions), Pep Guardiola aura aussi l'opportunité de renforcer son statut de référence en tant qu'entraîneur. Souvent dans la discussion concernant les meilleurs entraîneurs de l'histoire, le technicien n'a plus gagné la reine des compétitions européennes depuis 2011, et un sacre obtenu avec le Barça face à Manchester United à Wembley avec Lionel Messi et compagnie (3-1).
Ancien joueur de Guardiola à City entre 2016 et 2018, Eliaquim Mangala a dressé une synthèse du natif de Santpedor en tant qu'entraîneur. Le technicien "a les défauts de ses qualités, il expérimente, il pense. Parfois il a pu faire des changements tactiques étonnants mais c'est toujours pareil, si ça avait fonctionné personne n'aurait rien dit. J'ai quand même l'impression qu'il a appris de ça parce qu'il reste maintenant sur ses acquis, sans en rajouter, car il a déjà fait un travail énorme en amont et a une équipe qui tourne", comme l'a confié l'ancien défenseur central à nos confrères de Ouest-France. En termes de résultats, Guardiola se situe dans le haut du panier tandis qu'il a remporté samedi dernier avec la FA Cup son 34ème trophée en tant que coach, soit le troisième total le plus important de l'histoire pour un entraîneur, derrière Alex Ferguson (49) et Mircea Lucescu (35).
Son influence n'a cessé de grandir et cette saison encore, il a su innover pour mener Manchester City vers les sommets. Son coup marquant ? L'évolution du rôle de John Stones qui alterne entre la défense et le milieu, en fonction de la possession de City. Une inspiration puisée lors d'un match amical disputé en Norvège il y a 13 ans en tant que coach du Barça, lorsque Guardiola a vu l'entraîneur adverse utiliser Stefan Strandberg (Valerenga) de cette façon, comme relaté par nos confrères d'El Pais. La cohabitation avec Erling Haaland (auteur de 52 buts en 52 matchs toutes compétitions confondues) s'est aussi révélée être une réussite jusqu'alors pour celui qui a longtemps semblait ne pas apprécier les numéros 9. L'héritage de Guardiola, lui, se jouera ce samedi au stade Atatürk d'Istanbul face à une formation de l'Inter Milan qui a remporté 11 de ses 12 derniers matchs et qui fera tout son possible afin de piéger un Manchester City favori.