Gazélec Ajaccio : Deux anciens dirigeants condamnés

Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le jeudi 16 mars 2023 à 00h12

L'ancien président et l'ancien directeur sportif du Gazélec Ajaccio, Mathieu Messina et Christophe Ettori, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Marseille ce mercredi.

Empêtré dans une situation catastrophique depuis plusieurs mois, le Gazélec Ajaccio vit des heures sombres. Le président du club, Johann Carta, a été mis en examen et placé en détention depuis le mois de novembre, reconnu coupable d'extorsion en bande organisée, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs. Une descente aux enfers du club corse pour qui rien ne s'est arrangé par la suite. En redressement judiciaire à la date du 19 décembre 2022, le GFCA a ensuite été placé en liquidation judiciaire le 30 janvier par le tribunal de commerce d'Ajaccio.

Ce mercredi, Mathieu Messina, le successeur de Johann Carta, a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille. Reconnu coupable entre autres de "travail dissimulé" et "d'abus de biens sociaux", l'adjoint au maire de Menton a écopé d'une amende de 20 000 euros ainsi que d'une inéligibilité de trois ans, accompagnée d'un "rejet de la demande d'exclusion de B2" au casier judiciaire. Quant à l'ancien directeur sportif du club, Christophe Ettori, six mois de prison lui ont été infligés. Il séjournera donc derrière les barreaux en raison d'une condamnation précédente avec sursis datant de 2018 pour "association de malfaiteurs". De surcroit, il devra s'acquitter d'une amende de 10.000 euros et d'une inéligibilité de trois ans.

Un 3eme ex-dirigeant bientôt jugé

Entre janvier 2018 et juin 2021, il est reproché aux deux anciens dirigeants d'avoir distribué frauduleusement des primes et d'autres avantages à des joueurs et des employés du Gazélec. Le montant du délit s'élève à 1.1 million d'euros. Par ailleurs, Christophe Ettori aurait joui d'autres avantages aux frais de la princesse alors qu'il ne figurait plus dans l'organigramme du club. L'accusation a avancé un chiffre de 31.650 euros englobant un véhicule de fonction, l'attribution d'un téléphone portable et d'une tablette ainsi qu'une prime de loyer. Et ce n'est peut-être pas fini dans ce dossier car le 31 mars, Olivier Miniconi, un autre ancien dirigeant du "Gaz", comparaitra également devant le tribunal correctionnel de Marseille.

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