Thibaut Simon, Media365, publié le samedi 05 avril 2025 à 17h16
Grâce à un coup franc enroulé dans la lucarne, Everson Jr a offert les trois points à l'AC Ajaccio contre Amiens (2-1) lors de la 29e journée de Ligue 2. Un geste que son père connaît bien.
Ce vendredi à l'occasion de la 29e journée de Ligue 2, l'ACA a réalisé une belle performance contre Amiens. Une victoire, la deuxième à domicile de suite, permettant aux Corses de respirer en bas du classement. 11e avec 37 points, Ajaccio prend neuf longueurs d'avance sur Martigues, barragiste et voit le maintien se rapprocher. Ce match a notamment été marqué par le geste de la soirée : le coup franc d'Everson Jr. Le jeune milieu français de 21 ans d'origine brésilienne a nettoyé la lucarne amiénoise et donné un succès précieux aux siens. Aux 20 mètres, légèrement excentré sur la droite, Everson Jr envoyait du gauche le ballon dans le but d'un Gurtner totalement battu. Ce geste, c'est un peu la marque de fabrique de la famille.
Tel père tel fils
Pour son deuxième but de la saison en 17 matchs, Everson Junior Pereira da Silva de son vrai nom, a illuminé la rencontre au stade Michel Moretti. Un geste délicieux du gauche, qui permet de faire un parallèle avec les coups francs de son papa. Quelques années plus tôt, Everson Pereira da Silva faisait les beaux jours de l'OGC Nice entre 2002 et 2004. Surnommé le « Taureau », le papa d'Everson Jr s'est forgé une belle réputation dans l'Hexagone grâce à ses coups francs millimétrés. « Pas tout à fait le même registre que ceux de papa », évoquait le milieu de l'ACA après le match au micro de beIN SPORTS.
Spécialité : coup de canon
Buteur face à l'OM un jour de septembre 2002 pour son premier coup franc avec les Aiglons, Everson sénior a fait trembler le stade du Ray (l'ancienne enceinte de l'OGC Nice avant de déménager à l'Allianz Riviera) à plusieurs reprises. Avec 70 matchs dont 69 en tant que titulaires sous le maillot du Gym, le Brésilien a fait du coup franc sa spécialité. En 2003, alors que Nice se déplaçait au Mans, il avait offert un point en toute fin de match grâce à un coup de patte dont il a le secret. Après deux tentatives dans la rencontre de Pitau et Pamarot, Everson avait pris ses responsabilités comme il l'expliquait. « C'était le troisième coup franc sur la gauche pour nous en quelques minutes je me suis dit : il est pour moi. Un peu loin sans doute, 25 à 30 mètres, je crois, mais plus axial. J'ai frappé de l'extérieur du gauche en essayant de donner plus d'effet que de puissance. Le ballon était bizarre, il flottait un peu lorsque tu tapais fort. Sur le coup, j'étais sûr qu'il rentrait. » Un coup franc qui a fait sa réputation et qui lui a valu les louanges de sa femme, du coach Gernot Rohr et de José Cobos, son ancien coéquipier à Nice. « Il me chambre encore sur ma frappe, en disant qu'elle est partie "à 30 km/h".» On connaît désormais l'inspiration du fiston, qui on l'espère, fera les beaux jours de l'ACA.