Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 14 mai 2025 à 20h47
Dans la bataille pour accueillir le futur écrin du Paris Saint-Germain, un nouvel acteur avance ses pions.
La commune de Ris-Orangis, située dans l'Essonne, dévoile un projet ambitieux : implanter le stade du club de la capitale sur un site de 100 hectares, alliant friches industrielles et patrimoine sportif. Le cœur du projet se déploie autour de l'ancien hippodrome, à l'abandon depuis 1996, et des terrains laissés vacants par l'ex-usine Lu-Danone, démolie en 2007. Une vaste zone sans contraintes urbanistiques, que le maire Stéphane Raffalli qualifie d'«opportunité unique». Il met en avant une accessibilité optimale. Autre avantage souligné : l'absence d'habitations à proximité, un gage de tranquillité pour les riverains comme pour le club.
Un village PSG à Ris-Orangis ?
« Nous avons l'intime conviction que le site que nous proposons est exceptionnel, unique et idéal pour l'implantation du futur stade du PSG et de son village », a indiqué le maire de Ris-Orangis. Ce projet s'inscrit dans un contexte de crispation entre le PSG et la mairie de Paris. Le club, désireux d'agrandir le Parc des Princes, se heurte au refus de la Ville de céder le stade. Une impasse qui pousse désormais le géant parisien à explorer d'autres pistes en Île-de-France. Une dizaine de communes, de Poissy à Aulnay-sous-Bois, se sont positionnées, mais Ris-Orangis espère tirer son épingle du jeu grâce à la taille et à la disponibilité immédiate du terrain.
Le soutien politique local vient renforcer la crédibilité de la candidature. Michel Bisson, président de Grand Paris Sud, et Éric Braive, président de Cœur d'Essonne Agglomération, saluent une démarche « structurante » pour le sud francilien, évoquant des retombées économiques majeures et un regain d'attractivité pour un territoire peuplé de près de 600 000 habitants. Et la municipalité ne s'arrête pas au seul stade. Elle ambitionne de créer un véritable « village PSG » : un pôle mêlant commerces, infrastructures sportives et espaces culturels, avec une mise en service espérée d'ici 2030. Reste désormais au PSG à trancher : la banlieue sud sera-t-elle le théâtre de son avenir ?