PSG - OM : L'arrêt du match aurait pu causer un trouble à l'ordre public

PSG - OM : L'arrêt du match aurait pu causer un trouble à l'ordre public ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 18 mars 2025 à 16h19

Si M. Turpin n'a pas pris la décision de stopper l'immense affiche de dimanche soir, c'est qu'il était loin d'être le seul décideur.

Si PSG - OM n'a pas été interrompu ou arrêté dimanche soir, en dépit des messages insultants à l'encontre d'Adrien Rabiot et sa mère Véronique, par des chants mais aussi des banderoles, c'est qu'il y a toujours un équilibre à trouver avec l'ordre public. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a vu l'arbitre M. Turpin avant le match, afin de lui rappeler que seuls des chants trop répétés devraient provoquer l'arrêt. On n'en était pas loin, mais ça n'a donc pas eu lieu.

La LFP : "Il ne faudrait pas que ça devienne un jeu"

La LFP rappelle ainsi le contexte : "Interrompre un match, on le fait régulièrement, ce n'est pas grave. En revanche, arrêter définitivement la rencontre engendre des conséquences beaucoup plus lourdes. Avec un impact sur l'ordre public lié à l'évacuation du stade." Et une première interruption n'était pas forcément sans conséquence, elle-même pouvant en effet attiser les braises et contraindre assez rapidement à un arrêt définitif au vu des pressions politiques. "Mais pour ça, il faut vraiment que les conditions entraînent un danger pour les personnes présentes", reprend la Ligue (pour RMC Sport), qui prend l'exemple de ce week-end à Montpellier avec une tribune en feu. D'où le délicat équilibre qui oblige, du point de vue purement policier, à maintenir la rencontre sans que ça dégénère trop, tant qu'on peut considérer qu'une sorte de folklore se maintient.

"Et puis il ne faudrait pas que ça devienne un jeu. Ne surtout pas laisser imaginer que quelques débiles en tribunes auraient le pouvoir d'arrêter un match. Il y en a qui condamnent, nous on sanctionne. C'est notre meilleur vecteur de communication. La Ligue est organisatrice du match, mais aussi régulateur et juge. Si on communique avant, on nous taxerait de faire pression sur la commission de discipline et donc de toucher à son indépendance. La meilleure réponse, c'est que Pablo Longoria et Paulo Fonseca ont été sanctionnés comme personne auparavant." La Ligue se plaint d'une certaine hypocrisie, se demandant si chaque insulte, banderole ou mot déplacé devrait réellement conduire à un arrêt des rencontres. Auquel cas, tout le monde le sait, il n'y aurait presque plus aucune minute de football jouée...

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