Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 12 mars 2023 à 09h45
Après l'élimination du PSG en Ligue des Champions, l'heure est déjà au bilan alors que le championnat n'est pas terminé. Interrogé sur Canal, Samir Nasri a donné son avis sur les maux du champion de France.
Le PSG s'est incliné mercredi dernier en Allemagne contre le Bayern Munich (2-0) et a pris la porte en Ligue des Champions. C'est un nouvel épisode malheureux dans cette saga entre le club de la capitale et la C1, censée être son Graal et une désillusion de plus après l'élimination en Coupe de France contre l'OM. Avec près de 11 points d'avance sur le rival phocéen, Paris semble en bonne voie pour remporter encore une fois le championnat national mais la saveur n'y est pas. L'heure est déjà au bilan alors que la mi-mars n'est pas passée mais on peut le dire très franchement, peu de signaux sont au vert pour la première saison avec Christophe Galtier. Invité à s'exprimer sur le plateau de Canal, l'ancien joueur a fait humblement le point sur les maux du club de la capitale. « C'est une immense déception, a d'abord rappelé l'ancien Gunner au sujet de l'élimination de mercredi dernier. Même si je suis supporter de Marseille, j'étais pour la qualification du PSG face au Bayern car je n'aime pas trop l'entraîneur des Munichois (rires), je le trouve arrogant. C'est une nouvelle désillusion mais ça se sentait. L'équipe était mal construite selon moi. Il manquait de la profondeur dans l'effectif. Lorsqu'on voit les remplaçants du Bayern Munich et qu'ils se permettent de faire entrer (Serge) Gnabry, (Leroy) Sané ou (Sadio) Mané et qu'on voit le banc du PSG, il y a vraiment un écart. »
Christophe Galtier, dont l'expérience en Ligue des Champions est très mince et le discours n'est guère enthousiasmant doit-il rester à la tête de l'équipe ? « L'entraîneur ? Le souci, c'est qu'il faut donner les pleins pouvoirs au coach, reprend Nasri. Il y a trop de lutte d'influence au PSG. Il y a le président qui est proche des joueurs, le directeur sportif qui a deux casquettes dans deux clubs différents. On a aussi l'ancien directeur sportif qu'on a viré car il ne faisait pas du bon boulot mais on l'a repris pour qu'il puisse vendre des joueurs. C'est le fonctionnement du club le problème, plus que les joueurs. »
Messi et Neymar à la porte ?
À lire les remarques sur les réseaux sociaux et dans la presse, ils sont nombreux à être de l'avis de l'ancien milieu de terrain. Mais alors quels changements ? Le cas de Lionel Messi, qui est dans sa dernière année de contrat au PSG, divise. Pour Nasri, il ne faut pas le prolonger. « Pour moi, c'est le plus grand joueur de tous les temps mais à l'heure actuelle, l'avenir c'est Kylian Mbappé. Je pense qu'il faut faire l'équipe autour de lui. Messi, c'est bien quand on a le ballon mais quand on ne l'a pas, c'est plus délicat. Quand on a Mbappé qui ne défend pas, ça devient difficile. Avec son salaire, je peux me permettre d'acheter trois ou quatre joueurs d'un niveau qui peut m'aider à construire une équipe. C'est surtout ça le problème du PSG, c'est peut-être pas son onze (de départ) mais c'est la taille de l'effectif. »
Quid de Neymar alors ? Le Brésilien a été opéré ces dernières heures de la cheville et a d'ores et déjà clôturé son exercice 2022/2023. « Si j'arrive à trouver quelqu'un qui peut me l'acheter... reprend avec malice le Marseillais. Il a un long contrat, il est blessé. Il coûte cher aussi. Il est indisponible quatre mois. Quel club va décider de payer une grosse indemnité de transfert et un salaire imposant ? Il ne faut pas oublier ce qu'il a fait avant la Coupe du monde, il a été fantastique. C'est un joueur que j'aime beaucoup. Si je dois construire un effectif, je me débarrasse de lui aussi. » Le cas des joueurs prêtés est également un sujet récurrent au PSG et Nasri a bien son avis sur la question : « Je me débarrasse aussi de tous ceux qui sont partis en prêt déjà. Je vais essayer de les vendre définitivement. Les Draxler, Navas...Ekitike je le prêterais aussi. Verratti et Marquinhos, ils sont là depuis le début de l'ère QSI. Ils font partie de chaque échec, peut-être qu'on peut s'en priver. Ça fait un gros ménage. »