Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 03 septembre 2022 à 10h49
Lionel Messi a été épinglé pour l'utilisation de son jet privé, qui aurait émis "autant de CO2 qu'un Français en moyen en 150 ans" cet été.
C'est l'un des sujets de l'été. En ces temps d'urgence climatique, l'utilisation des jets privés par les millionnaires et les milliardaires est désormais scrutée de près, alors que l'un d'entre eux peut émettre seul deux tonnes de CO2 en une heure. Tout a vraiment commencé avec le compte Twitter d'un Américain suivant à la trace les voyages d'Elon Musk, le patron de Tesla, qui aurait proposé 5 000 dollars à son créateur pour qu'il l'enterre. Et cet été, c'est la chanteuse américaine Taylor Swift qui a été très critiquée, son jet privé ayant effectué 170 vols depuis janvier. En France, les grands patrons n'y coupent pas non plus. C'est notamment le cas de Bernard Arnault, patron de LVMH et troisième fortune mondiale, dont les vols sont, entre autres, suivis par le compte @laviondebernard, qui fait aujourd'hui des révélations sur Lionel Messi.
D'après ce compte Twitter, le jet de l'Argentin du PSG aurait effectué 52 vols entre les mois de juin et d'août, pour un total de 368 heures et de 1502 tonnes de CO2 émises, "soit autant de CO2 qu'un Français moyen en 150 ans", est-il encore précisé. Et la liste des destinations est particulièrement fournie : Londres, Bilbao, Rosario (sa ville de naissance), Buenos Aires, Fort Lauderdale, Montevideo, Wichita, Barcelone, Sao Paulo, New York ou encore Nice. Un tweet qui met aussi en avant une déclaration d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui a confié la semaine dernière sur France Inter que les écologistes sont "à côté de la plaque" dans leur combat contre les jets privés, car "c'est clairement un problème qui est très limité en termes d'impact climatique". Concernant Messi, il faut préciser qu'il n'est pas le seul à utiliser son avion, un Gulfstream V de 2004 équipé de 16 sièges convertibles en lits, d'une cuisine, et de deux salles de bain, puisqu'il l'avait prêté en août à son ami Luis Suarez pour son retour au Nacional Montevideo, mais aussi loué au président argentin Alberto Fernandez l'an dernier pour un déplacement officiel au Mexique.