Clément Pédron, Media365, publié le samedi 13 avril 2024 à 11h45
Libre mais méconnaissable à son arrivée à l'Olympique Lyonnais, Ainsley Maitland-Niles a depuis trouvé tous ses repères. Polyvalent et d'une grande générosité, l'Anglais s'est confié sur son histoire avec Arsenal et son adaptation en France.
Sur le papier, le recrutement d'Ainsley Maitland-Niles en tant que joueur libre, flairait la bonne affaire. Mais ses prestations immédiates ont vite fait déchanter tout le monde. Huit mois plus tard, l'Anglais fait l'unanimité dans un Olympique Lyonnais revigoré. Pour l'Équipe, le Lyonnais, qui a signé pour quatre saisons et dont la parole est rare, a accepté d'évoquer son histoire avec Arsenal, son arrivée ici dans le Rhône et ses débuts avec les Gones. Comme les différents observateurs, lui aussi sait que son entame de saison avec l'OL n'a pas été bonne et le joueur de 26 ans sait pourquoi. « J'étais en fin de contrat, et je me suis préparé tout seul pendant l'été, et ce n'est pas pareil, se souvient le latéral pour l'Équipe. J'ai manqué toute la pré-saison, donc quand je suis arrivé en pleine compétition, il m'a fallu quelques semaines pour me mettre à mon niveau. Disons deux ou trois mois. Être de nouveau dans une équipe qui gagne m'a aidé. Depuis que le coach est arrivé, je me sens de nouveau heureux de jouer au foot. »
Heureux, Ainsley Maitland-Niles l'est enfin. La fin de son histoire avec Arsenal, club qu'il a fréquenté depuis ses 5 ans, n'a pas été simple à digérer. En juin 2021 d'ailleurs, il avait accordé, lui l'homme timide et réservé un entretien au Telegraph pour parler de sa situation. Au cours de cette interview, il avait notamment déclaré : « Je veux partir là où on veut de moi, je veux jouer ». Pour l'Équipe, il a accepté de revenir sur cette déclaration : « Parce qu'on ne me laissait pas partir, mais qu'on ne me faisait pas jouer non plus, et qu'on ne m'expliquait pas pourquoi, se souvient le latéral polyvalent. Je voulais faire savoir ma vérité, et cette interview m'avait aidé, au moins, à partir en prêt, ensuite... » Il en a en effet effectué plusieurs à Ipswich Town, à West Brom, à l'AS Rome et enfin à Southampton la saison dernière. De retour chez les Gunners à l'inter-saison, l'Anglais a convenu qu'il était temps de bouger et a quitté le club à l'issue de son contrat et de quelques 132 matchs disputés (3 buts, 7 passes décisives).
Une nouvelle histoire avec l'OL
Dans le Rhône, Ainsley Maitland-Niles a retrouvé Alexandre Lacazette qu'il a côtoyé à Arsenal. « Quand il est arrivé à Arsenal, il était très tranquille, rappelle l'Anglais au sujet de son coéquipier. Il disait bonjour d'une petite voix. Mais on avait Alex Iwobi, donc on a changé son nom, il est devenu « Laca. » Après une semaine d'entraînement, on avait compris : on s'est tous dit "wouah, quel avant-centre !" Il a beaucoup plus parlé après, surtout quand Pierre-Emerick Aubameyang est arrivé. Ils étaient inséparables, les deux. Je me suis toujours bien entendu avec eux, ils faisaient passer une bonne énergie dans le groupe. Quand je suis parti en prêt, je suis toujours resté en contact avec Alex. On a la même vision du foot, et c'est très agréable. »
Un coéquipier retrouvé, une adaptation accomplie et des résultats enfin positifs permettent au latéral d'être épanoui aujourd'hui. Et ce, même si la première partie de saison du club rhodanien n'a pas été à la hauteur des attentes. « Je savais qu'on avait la qualité, alors, la question que je me posais, c'était plutôt : pourquoi ça ne marche pas ? La manière dont on a redressé la barre a été magnifique, sourit Maitland-Niles. Ce n'est pas fini, il reste un long chemin, mais le ciel est notre limite. On m'a dit que personne avant nous n'était revenu d'aussi loin. C'est bien, on écrit l'histoire. »