Juba Touabi, Media365, publié le jeudi 10 octobre 2024 à 15h05
L'Olympique Lyonnais (OL) a vivement critiqué la Ligue de Football Professionnel (LFP) au sujet de la gestion du contrat de diffusion de la Ligue 1 avec beIN Sports.
Le problème découle d'un retard de paiement de beIN Sports, qui n'a pas encore versé la première échéance pour la diffusion d'un match de Ligue 1 pour la saison 2024-2025. Ce retard représente un manque à gagner de 24 % pour les clubs, soit environ 20 millions d'euros, une situation qui pèse lourdement sur les finances de l'ensemble des équipes du championnat. Face à cette crise, la LFP a officiellement demandé à beIN Sports de régler les sommes dues pour éviter d'aggraver la situation financière des clubs. La pression monte sur la LFP pour trouver rapidement une issue à ce différend et empêcher une détérioration prolongée.
Lyon pointe du doigt « l'incompétence » de la Ligue
Laurent Prud'homme, directeur général de l'OL, a réagi en adressant une lettre à Vincent Labrune, président de la LFP à en croire les informations du quotidien l'Equipe. Dans ce courrier, le club lyonnais exprime sa frustration face à l'immobilisme de l'instance et exige des mesures immédiates pour récupérer les sommes dues par beIN Sports. L'OL remet également en question la légitimité de certains aspects du contrat de diffusion, notamment une clause relative aux droits marketing. Selon le club, cette clause impose aux équipes des obligations supplémentaires, leur demandant de fournir des droits marketing d'une valeur de 738 000 euros par club. L'OL dénonce cette clause, la qualifiant de « non conforme » à l'accord initial.
Le club ne mâche pas ses mots en dénonçant l'«incompétence » de la LFP dans la gestion des droits marketing des clubs. Il considère même que l'accord avec beIN Sports est « nul et non avenu », ajoutant une dimension juridique à la contestation. Ces retards mettent une pression considérable sur les finances des équipes, qui comptent sur ces revenus pour équilibrer leurs budgets. De son côté, beIN Sports refuse de procéder au paiement tant que la question de la co-diffusion n'est pas clarifiée. La chaîne craint que cette co-diffusion n'affecte la valeur des droits lors des prochains appels d'offres, compromettant ainsi son modèle économique.