Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 18 octobre 2024 à 08h54
L'affrontement entre l'Olympique Lyonnais et l'AS Saint-Etienne est un immense classique de notre championnat.
Au vu des récentes tendances, ces dernières années, chez les supporters dans le football français et particulièrement autour des grands chocs, c'est une tentative bien hardie de la part des fans de l'AS Saint-Etienne. Ceux-ci, pour le retour des Verts parmi l'élite, espèrent bien pouvoir être autorisés à se déplacer pour le grand derby à Lyon, dans un peu plus de trois semaines (le dimanche 10 novembre à 20h45). Ce qui paraît d'autant plus compliqué au Groupama Stadium, l'enceinte qui n'est pas la moins concernée par les problèmes...
"Se priver du parcage visiteurs, c'est se priver de son meilleur outil de sécurité"
Les quatre groupes principaux, à savoir les Magic Fans, les Green Angels, les Indépendantistes stéphanois et l'Union des supporters stéphanois, ont signé un communiqué commun appelant les autorités à mettre "les moyens nécessaires pour accorder un nombre de places décent" : "Au vu de la distance entre les deux villes, et qu'importent les éventuelles interdictions, il y aura nécessairement des supporters stéphanois dispersés dans l'enceinte du stade. Se priver du parcage réservé aux visiteurs, c'est se priver de son meilleur outil de sécurité. La préfecture du Rhône a pu le constater lors du match OL-OM, où des supporters marseillais ont été pris à partie tout simplement parce qu'aucune tribune sécurisée ne leur était réservée."
Les fans de l'ASSE placent donc leur demande sur un autre terrain, celui de l'ordre public, afin d'espérer infléchir la probable décision à venir d'une interdiction préfectorale de déplacement pour les supporters visiteurs. Les groupes de supporters préviennent, ils se réservent le droit "d'engager n'importe quel recours devant les juridictions compétentes" afin, le cas échéant, de se déplacer tout de même. Cette nouvelle tendance judiciaire avait notamment été couronnée de succès, souvent à quelques heures du match, pour la Coupe d'Europe et les suiveurs étrangers, par exemple ceux de Séville à Lens la saison passée en Ligue des champions. Mais ça commence aussi à devenir le cas en Ligue 1.