Nice : Rivère regrette les banderoles, les Ultras nient tout racisme

Nice : Rivère regrette les banderoles, les Ultras nient tout racisme ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 29 janvier 2025 à 17h20

Après le tollé provoqué par les banderoles déployées lors de la victoire de Nice contre Marseille ce dimanche, Jean-Pierre Rivère a assuré que cela était néfaste pour l'image de son club quand les Ultras affirment qu'il n'y avait pas la moindre connotation raciste dans leurs messages.

Les supporters niçois ont une nouvelle fois fait parler d'eux. Ce dimanche, alors que les Aiglons ont pris le meilleur sur Marseille en clôture de la 19eme journée de Ligue 1, plusieurs banderoles déployées par les Ultras Populaire Sud, visant notamment Neal Maupay, ont défrayé la chronique. Attendus ce mercredi devant la commission de discipline de la LFP, les dirigeants de l'OGC Nice ont récemment confirmé avoir eu connaissance de la teneur de ces banderoles et avoir essayé d'éviter qu'elles soit déployées. Revenant sur ce sujet, le président du club azuréen Jean-Pierre Rivère n'a pas caché que son institution se serait bien passée d'une telle polémique. « On est au courant dans l'après-midi qu'il y a ces banderoles, on est contre. Elles amènent à la haine et à la violence, a-t-il affirmé face à la presse. Si on avait pu se se passer de ces événements-là, on s'en serait passés. Parce qu'on a pas envie que Nice soit stigmatisé. Le regret c'est que l'image du club est entachée. » L'actuel quatrième de Ligue 1 risque de lourdes sanctions, appelées de ses vœux par le maire de Marseille, en raison de la nature même des messages déployées par ses supporters, pouvant aller jusqu'au retrait de points. Jean-Pierre Rivère concède s'attendre à une certaine sévérité, assurant que « si on perd un point, tout le monde perd des points ». De leur côté, les Ultras Populaire Sud ont réagi par l'intermédiaire d'un communiqué dans lequel ils assument pleinement leurs banderoles.

Les ultras niçois critiquent la communication du club

Ils ajoutent toutefois que « celles-ci n'ont aucun caractère raciste et ne sont pas là pour attiser la haine ou la violence ». « Nous voilà taxés de racistes pour une banderole qui ne l'est pas, ajoutent-ils. Votre interprétation vous rend vous-mêmes coupables de ce dont vous osez nous accuser. L'histoire est connue, la réelle signification du mot rat dans ce contexte l'est aussi. » Quant à la communication de l'OGC Nice, les Ultras Populaire Sud ne cachent pas leur déception « une fois de plus ». Ils considèrent que le club est « obligé de plier le genou sous les incantations médiatiques, alors même qu'il sait pertinemment qu'il n'y a aucune portée raciste ou homophobe dans (leurs) propos ». Les ultras niçois concluent leur communiqué en affirmant vouloir se battre contre « les sanctions abusives et injustifiées d'une commission de discipline qui n'a pas d'autre colonne vertébrale que celle de répondre à l'intensité médiatique de polémiques artificielles ». Une sortie qui ne devrait pas calmer les esprits dans un avenir proche. D'autant plus que, selon les informations du quotidien local Nice-Matin, une enquête a été ouverte par le parquet de Nice à la suite du déploiement des banderoles par les ultras niçois pour « provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive ». Elle a été confiée au Service Local de Police Judiciaire alors que le Procureur de la République de Nice Damien Martinelli a confirmé que « des auditions, notamment sous la forme d'auditions libres, sont en cours » mais aucune garde à vue n'a été ordonnée à ce stade.

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