Nantes : Le centre d'entraînement perquisitionné

Clément Pédron, Media365, publié le mardi 08 décembre 2020 à 14h02

La Jonelière, le centre d'entraînement du FC Nantes, a été perquisitionné ce mardi matin par les policiers, dans le cadre de l'enquête pour fraude fiscale visant le président nantais Waldemar Kita. Les enquêteurs s'y trouveraient toujours ce mardi midi.

Il se passe de drôle de choses du côté de la Jonelière, le centre d'entraînement du FC Nantes. Ce mardi matin a rompu avec la tranquillité du club octuple champion de France. Alors que Christian Gourcuff, le futur ex-entraîneur des Jaune et Vert, s'apprêtait à faire ses valises, licencié faute de bons résultat par le président Waldemar Kita, de curieux individus ont fait leur apparition à ce moment. Ceux-là n'ont, en revanche, rien à voir avec le sportif. Selon les informations de Presse Océan, plusieurs enquêteurs ont fait irruption au siège du FC Nantes, tôt ce mardi matin dont ils n'ont toujours pas quitté les lieux à midi. D'après le quotidien qui cite des sources proches du dossier, les enquêteurs sont venus procéder à une perquisition complète des locaux du club dans le cadre de l'enquête visant le président franco-polonais, Waldemar Kita. Si peu d'informations ont filtré jusqu'à présent, de gros soupçons de fraude fiscale planent sur le dirigeant nantais, ce qui expliquerait cette intervention policière.

De nombreuses perquisitions déjà réalisées

Le Parquet National Financier (PNF) a ouvert, en 2017, une enquête pour fraude fiscale en direction de Waldemar Kita, le président nantais, comme révélé par L'Équipe, il y a quelques années. En 2019, de nombreuses perquisitions avaient été menées à la Jonelière déjà mais également dans les bureaux parisiens de l'intéressé, ainsi que dans les laboratoires Vivacy, l'entreprise de l'homme d'affaires spécialisée dans la chirurgie esthétique. Ce n'est pas la première fois que le Franco-Polonais voit son nom associé à ce type de délits. C'était déjà le cas dans le cadre des « Football Leaks » où son patronyme figurait dans des affaires fiscales. Le journal Le Monde avait alors indiqué qu'il était actionnaire d'une société offshore créée en 2007 aux Iles Vierges britanniques, un paradis fiscal. Interrogé sur cette question, le président du FCN avait catégoriquement nié ces affirmations. Dans le cadre de l'enquête, plusieurs biens supposés appartenir au boss nantais ont été saisis par la brigade financière selon les dernières informations de L'Équipe. Toujours d'après le quotidien sportif, le préjudice subi par l'État est estimé à plus de 10 millions d'euros.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.