Axel Divio, Media365, publié le 19 janvier
Après deux victoires de suite en L1, l'OM a été accroché par Strasbourg dimanche soir au Vélodrome (1-1, 18eme j.). Un match nul qui fait les affaires du PSG, désormais en tête avec neuf points d'avance.
Après la douche froide suite à l'élimination contre Lille en Coupe de France, le Vélodrome a de nouveau été déçu. Si cet OM - Strasbourg électrique et intense aura été plaisant à vivre, les supporters marseillais pesteront sur l'incapacité de leur équipe à creuser un écart significatif sur ses poursuivants. Mais aussi sur un penalty non sifflé pour une faute de Guéla Doué sur Jonathan Rowe (83eme). Un fait de jeu qui a même poussé le président olympien, Pablo Longoria, à venir exprimer son ras le bol en direct sur DAZN.
Si l'Olympique de Marseille peut s'estimer floué, ce match nul fait également suite à une performance marseillaise en demi-teinte. Car l'OM est tombé sur un os ! Déjà battu à l'aller à la Meinau (1-0), Marseille a encore galéré face à une formation strasbourgeoise venue sans complexe. Tactiquement bien en place et athlétiquement prêts à fournir une grosse débauche d'énergie, les hommes de Liam Rosenior ont fait déjouer l'OM grâce à un pressing efficace. Incapable de mettre la défense alsacienne en danger, si ce n'est sur deux accélérations de Mason Greenwood (6eme et 22eme), l'OM va finalement prendre une leçon de réalisme. Poison dans son pressing, ses appels et sa protection de balle dans un duel musclé avec Leonardo Balerdi, Emanuel Emegha, bien servi dans l'espace par Andrey Santos, n'a pas manqué son face à face contre Geronimo Rulli (0-1, 23eme). La réaction olympienne sera trop timide. Seul Luis Henrique va se signaler d'une frappe puissante qui a fui le cadre (37eme).
La bonne entrée de Robinio Vaz
Durant la pause, Roberto De Zerbi a effectué des changements tactiques payants, avec notamment l'entrée en jeu du prometteur Robinio Vaz, qui a totalement changé le visage de son équipe, grâce notamment à sa vitesse et son jeu dans la profondeur. Mason Greenwood manque de peu l'égalisation d'une frappe trop croisée (47eme), Luis Henrique est contré in extremis (51eme), avant que le Brésilien ne trouve le poteau opposé, suivi d'une frappe de Rowe sauvée miraculeusement sur sa ligne par Petrovic (64eme). Finalement, Marseille sera récompensé avec l'obtention d'un penalty par Robinio Vaz, converti par Mason Greenwood (1-1, 68eme) qui devient meilleur buteur de Ligue 1 avec 12 buts.
Strasbourg, toujours aussi vaillant, combatif et inspiré, va manquer l'occasion de frigorifier le Vélodrome. Sur un service parfait de Nanasi dans la profondeur, Balerdi est pris de vitesse par Emegha, décidément un poison, mais sa frappe heurte le poteau gauche (73eme). Après cette frayeur, l'OM est reparti de l'avant. Robinio Vaz aurait pu devenir le héros en terminant une superbe action collective initiée par Lirola puis Merlin (80eme). Après la fameuse action litigieuse de Rowe (83eme), les Olympiens vont insister, la tension va encore monter d'un cran, mais le score en restera là (1-1).
Marseille avait un magnifique coup à jouer pour prendre le large sur ses concurrents, pour certains en difficulté ce week-end (défaites de Monaco, Nice et Lens, nul de Lyon) et maintenir le Paris Saint- Germain à distance respectable. Opportunité manquée. L'OM conserve tout de même 5 points d'avance sur Lille (3eme) et 6 sur Monaco (4eme), mais laisse filer le PSG en tête de la Ligue 1 (9 points). Séduisant ce soir, le Racing Club de Strasbourg (10eme, 7 points d'avance sur le barragiste) enchaîne un cinquième match consécutif sans défaite (3 victoires, 2 nuls), qui récompense un état d'esprit conquérant.