Clément Pédron, Media365, publié le jeudi 29 octobre 2020 à 21h50
Après la claque reçue contre Manchester City (0-3) à l'Orange Vélodrome et le report de son match contre Lens vendredi, l'Olympique de Marseille a une semaine pour se refaire la cerise en Ligue des Champions.
Le report du match contre Lens, initialement programmé vendredi à l'Orange Vélodrome et annulé pour cause de cas de Covid-19 au sein de l'effectif de Frank Haise, fait-il les affaires de l'OM ? C'est possible. En tout cas, les hommes d'André Villas-Boas ont une semaine pour gommer ou plutôt arracher la page de la vilaine copie qu'ils ont rendue mardi en Ligue des Champions contre Manchester City (0-3). Car la prestation des Phocéens n'a fait rire personne et leur a valu pléthore de railleries. À l'aise en championnat où l'Olympique de Marseille figure au quatrième rang, à 3 points de Paris et Lille, les partenaires de Valentin Rongier - auteur d'un match catastrophique contre les Citizens - paraissent effrayés en C1. Incapable d'élever son niveau de jeu lorsque l'adversité l'impose, l'OM est complètement tétanisé à partir du moment où le célèbre hymne de la coupe aux grandes oreilles, retentit.
Plus qu'une question de physique, c'est l'aspect mental qui plombe dès lors les Marseillais. Ils se savent attendus, sept ans après leur dernière apparition dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais surtout, ils redoutent d'afficher le même bilan que la dernière fois et ce zéro dans la case « total de points » lors de la saison 2013/2014. Les hommes de Villas-Boas ne jouent dès lors plus pour gagner mais pour ne pas perdre, tant les cicatrices de cette phase de groupe désastreuse (avec Naples, le Borussia Dortmund et Arsenal) semblent encore vives.
Deux matchs et déjà la boule au ventre
De retour en Ligue des Champions cette saison, l'OM est déjà, après deux matchs disputés, dos au mur. Et à nouveau, le spectre de la bulle rejaillit. Mais il est difficile de plaindre la formation de Villas-Boas. D'abord parce qu'elle s'est bêtement fait surprendre à la 91eme minute par Ahmed Hassan contre l'Olympiacos alors qu'un nul lui tendait les bras. Et aussi parce que l'état d'esprit affiché ainsi que la composition d'équipe alignée par AVB contre City, ne sont absolument pas compatibles avec l'exigence de la Ligue des Champions. La déclaration de Florian Thauvin mardi soir après le match, résonnait d'ailleurs comme un aveu de faiblesse : « Pour être honnête, quand vous passez tout le match à 30 mètres de votre but [...] c'est vraiment difficile d'avoir les jambes. » Tant est si bien que la semaine de repos imposée par le report du match contre Lens, avant la double opposition contre le FC Porto dernier membre du groupe C, s'apparente comme déterminante.
Si la cohésion du groupe avec le Portugais est toujours inébranlable, il n'empêche que le capitaine du navire phocéen semble de plus en plus sensible aux critiques dont il fait l'objet. Il se sait attendu dans cette compétition, par les dirigeants et les fans et sa sortie, après le match de mardi, en disait long sur son état d'esprit : « Marseille n'a pas d'argent pour faire venir Guardiola ici. Malheureusement, vous avez AVB avec cette tactique. » Avec un match en moins à disputer avant de se rendre à Porto, les Olympiens devraient être frais physiquement pour ce troisième match de Ligue des Champions. Mais c'est surtout dans la tête que le gros du travail reste à faire.