Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 11 octobre 2023 à 08h37
L'ex-entraîneur marseillais a livré ses vérités sur son départ précipité de l'OM, qui "n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être" selon l'Espagnol.
Il n'avait "jamais vu ça de (sa) vie". Parti de l'OM le 20 septembre dernier suite à une réunion houleuse avec les représentants des groupes de supporters, Marcelino s'est confié sur les circonstances de son départ, admettant avoir vécu à Marseille "une situation irréelle et étouffante". "On pensait que c'était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l'empêchent d'être un grand club", assène l'entraîneur espagnol dans un entretien accordé à L'Equipe.
"Des menaces absolument répréhensibles"
Invaincu en cinq matchs de Ligue 1, le technicien de 58 ans, qui s'est notamment vu reprocher un jeu peu enlevé et l'élimination face au Panathinaïkos dès le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, est revenu sur les menaces des supporters, et assuré que ses dirigeants devaient également démissionner. "Je n'ai pas pris la décision de partir, ce fut une décision générale, étant donné les menaces absolument répréhensibles, poursuit-il ainsi. Tu ne peux pas accepter des menaces comme quelque chose de normal. Donc, nous avons pris cette décision. Ensuite, si Pablo, Pedro (Iriondo, le directeur stratégique), Stéphane (Tessier, le directeur administratif et financier) ou Javier (Ribalta, le directeur du football) changent d'avis, dans des circonstances que je ne connais pas... Il y a les responsabilités de chacun, le fait de ne pas laisser le club sans commandement, dans une période où les matches s'enchaînent avec une compétition en cours, tout cela a changé la décision initiale. Je respecte tout cela." Marcelino déclare encore que "ce n'était pas un problème de résultats, simplement le problème de certains qui utilisent la peur comme manière de faire", déplore-t-il encore : "Normalement cela ne se produit pas dans le foot, et heureusement." A noter qu'il pourrait rebondir dans son ancien club, le Séville FC.