Marseille : Amavi revient sur son calvaire

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Guillaume MARION, Media365 : publié le mardi 12 janvier 2021 à 12h05

Lors d'un entretien pour France Football, Jordan Amavi, le latéral gauche de l'Olympique de Marseille, est revenu sur la période délicate qu'il a connu avec le club et sur l'aide d'André Villas-Boas.

A Marseille, Jordan Amavi revient de loin. Un temps dans le viseur du public marseillais, le latéral gauche a évoqué cette dure période. « J'étais vraiment responsable sur le but allemand (contre le RB Leipzig en Ligue Europa), j'ai fait payer mon équipe. Donc, j'ai dit que j'avais été bidon. (...) Mais parfois, ça peut être une erreur de dire que l'on n'est pas trop bien. parce que tu entres dans un truc où tu deviens "officiellement" responsable des contre-performances. Voilà comment j'en suis arrivé à me faire siffler par 60 000 personnes au Vélodrome... Si je suis tout à fait juste, ç'a été un processus. Il ont fait preuve de patience avec moi. Mais, comme je tardais à retrouver des performances décentes et que, publiquement, je faisais part de mon niveau mauvais, ils ont fini par en avoir assez. C'est comme le coach d'alors, Rudi Garcia. Au début de ma mauvaise passe, il a tempéré, il a essayé de m'aider. Mais, au bout d'un moment, il a craqué comme tout le monde. Un jour, il m'a dit cash : "Clairement, tu nous coûtes des points." Sur le coup, je ne m'y attendais pas, je me suis dit : "Ah ouais, carrément ?" C'est la première fois qu'un coach me disait un truc pareil. la première vraie épreuve de ma carrière », a expliqué le natif de Toulon, dans France Football.

« Les gens m'applaudissaient de manière ironique »

Symbole de cette mauvaise passe à l'OM, son remplacement à la mi-temps contre Rennes (1-1, le 29 septembre 2019). « Là, j'ai touché le fond. J'étais au bord des larmes, sincèrement. les nerfs lâchaient avec cette question : "Comment j'ai fait pour en arriver là ?" Je ne me reconnaissais plus. Je ne pouvais pas tomber plus bas. Avant même de toucher le ballon, je me faisais siffler... On ne me donnait même plus la chance de faire mon métier, on me condamnait d'office. Même quand je faisais un truc bien, les gens m'applaudissaient de manière ironique. Attention, je n'en ai pas voulu au public marseillais. Mais je me dis que, peut-être, pendant les matchs ils auraient pu m'encourager pour que je sois bon et que je puisse aider l'équipe, quitte à me huer après le match si je n'avais pas été à la hauteur », a par la suite confié Amavi, qui a toujours pu compter sur le soutien d'André Villas-Boas. « La fameux soir du match de Rennes, il a publiquement pris ma défense. Ça m'a vraiment touché car ce n'est pas évident pour un nouvel entraîneur de critiquer le public marseillais, il aurait pu se le mettre à dos et rendre son travail plus compliqué, a reconnu le joueur actuellement en négociation pour une prolongation de contrat à Marseille. Il protège vachement ses joueurs, pas seulement moi. Mais, dans ma situation, forcément, j'avais envie de me défoncer encore plus pour être à la hauteur de cette protection, de sa volonté de m'aider. »

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