Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 29 septembre 2023 à 16h40
La cour d'appel de Douai a condamné Lille à verser deux millions d'euros à l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa, que les Dogues avaient écarté fin 2017. Celui qui dirige aujourd'hui l'Uruguay réclamait 19 millions d'euros.
Pour les avocats de Marcelo Bielsa, c'est une somme "décevante". L'entraîneur argentin, remercié en décembre 2017 par le LOSC, alors avant-dernier de Ligue 1, réclamait 19 millions d'euros au club nordiste après ce licenciement pour faute grave. Une faute grave confirmée par la cour d'appel de Douai, qui a toutefois condamné Lille à verser 2 millions d'euros à l'actuel sélectionneur de l'Uruguay, débouté en première instance. Car le tribunal a considéré que le précontrat signé entre le LOSC et le technicien en février 2017 et celui envoyé pour homologation à la Ligue de football professionnel (LFP) le 1er juillet étaient valables. Et le premier contrat comprenait une clause « parachute », selon laquelle le LOSC devrait "indemniser par le paiement de toutes les quantités indiquées" dans le contrat de Bielsea s'il "faisait pour n'importe quelle raison arrêter le technicien dans l'exercice de ses fonctions".
Une "faute grave" confirmée
"D'un point de vue prud'hommal, on a gagné", a ensuite réagi Me Bertrand Wambeke, l'avocat du club lillois cité par l'AFP, car "la cour d'appel a confirmé la faute grave" de Bielsa, par son comportement vis-à-vis de Luis Campos, conseiller de l'ancien président Gérard Lopez et aujourd'hui au PSG, et de Joao Sacramento, entraîneur adjoint et également analyste vidéo. D'après l'arrêt de la cour d'appel, l'entraîneur argentin n'aurait jamais voulu collaborer avec le dirigeant portugais, après avoir pourtant assuré à sa direction qu'il "(accepterait) la présence (de Campos) en (se) comportant de manière civilisée". Et Bielsea a aussi, "dès qu'il a pris ses fonctions, amputé celles d'entraîneur adjoint de M. Sacramento" et ce "de façon peu amène". Pour l'avocat du LOSC, "c'est un jugement dans lequel tout le monde peut se retrouver".