Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 21 mai 2025 à 18h45
Le RC Lens franchit une étape majeure de son histoire.
Le club nordiste est désormais propriétaire du stade Bollaert-Delelis, acquis auprès de la ville de Lens pour un montant de 27 millions d'euros. Une décision à la fois stratégique et symbolique, qui ouvre une nouvelle ère pour les Sang et Or. En devenant propriétaire de son enceinte, le RC Lens rejoint le cercle très fermé des clubs français possédant leur propre stade, aux côtés de l'AJ Auxerre et de l'Olympique Lyonnais. Une initiative portée par le président Joseph Oughourlian, dans un contexte de fragilité économique du football français, marqué par la crise des droits télévisés.
Un projet de rénovation ambitieux
« On est de plus en plus conscient que pour que des clubs comme le nôtre survivent, il faut qu'on soit le moins dépendant possible des droits télé. Les clubs de foot en dépendent trop aujourd'hui. Il faut réussir à se diversifier, à diversifier nos revenus et qu'on fasse plus d'investissements », a récemment expliqué le patron du Racing Club de Lens. L'objectif : bâtir un modèle économique autonome et durable, moins tributaire des aléas du marché. Construit en 1933, Bollaert-Delelis fait partie du patrimoine footballistique français. Mais pour répondre aux exigences modernes, le club prévoit une vaste opération de modernisation : réhabilitation des infrastructures, ajout de loges VIP, création d'une fan-zone... Autant d'aménagements destinés à maximiser les revenus les jours de match et à faire du stade un levier de développement économique.
Initialement évalué à plus de 40 millions d'euros, le stade a été cédé pour 27 millions grâce à un montage financier incluant un prêt régional et la renonciation de certains droits, notamment sur le bail en cours. Un retour aux sources : en 1974, les Houillères avaient cédé Bollaert à la municipalité pour un franc symbolique. Depuis, le club en était locataire. Sportivement, le RC Lens a conclu la saison à la 8e place de Ligue 1, échouant à se qualifier pour l'Europe. Un contexte délicat qui pousse les dirigeants à maîtriser leurs dépenses, notamment en ajustant la masse salariale. Le rachat du stade s'inscrit dans cette volonté de stabilisation financière.