Rédaction Media365, publié le dimanche 06 décembre 2020 à 18h53
Après le départ de Patrick Vieira, il n'y pas eu de choc psychologique pour Nice, qui n'a pu faire mieux que match nul à Reims dimanche (0-0).
Cette opposition mettait aux prises deux équipes en crise, à la première partie de saison gangrenée par une campagne de Ligue Europa ratée. Barragistes suite à la victoire de Strasbourg à Nantes, les Rémois espéraient que les Niçois ne seraient pas encore en place, deux jours après le limogeage de Patrick Viera et la promotion d'Adrian Ursea.
Un remplaçant pas venu faire de l'intérim
Malgré ce que peut laisser imaginer le score final, celui qui s'occupait auparavant de l'analyse des adversaires n'a pas opté pour une tactique frileuse et attentiste ! En effet, le bloc des Aiglons s'est vite positionné haut, avec la volonté de prendre le jeu à son compte à l'extérieur. Face à des Marnais timorés, qui ont souvent balancé, les Azuréens ont affiché 67 % de possession à la pause. Cependant, la pelouse rendue glissante par la bruine et le ballon brûlant les pieds de joueurs en manque de confiance ont empêché les situations chaudes. Il n'y en eut que deux lors du premier acte. Une pour les visiteurs, quand, à la 11eme, Jeff Reine-Adélaïde a réussi un superbe contrôle à l'ange des 5,50, éliminant ensuite Marshall Munetsi et Pedrag Rajkovic sur son crochet, avant de buter sur Yunis Abdelhamid, auteur d'un tacle salvateur ! La seconde a été pour les locaux, avec une prise d'initiative de Mathieu Cafaro, qui, de 25 mètres sur la droite, a croisé un tir du droit puissant, obligeant Walter Benitez à sortir en corner du bout des doigts !
Brouillons dans le brouillard
La partie ne s'est pas beaucoup plus emballée lors du deuxième acte, qui n'a offert que trois occasions et demie. A la 52eme, Arbër Zeneli a vu le trou de souris entre Jordan Lotomba et Hichem Boudaoui, pour se faufiler sur la gauche de la surface et enrouler du droit. Attentif sur la frappe un peu molle du Kosovar, Benitez a claqué en corner. Les Rémois - pire formation de l'élite à domicile avec seulement 3 points pris sur 15 possibles jusque-là - n'ont plus défié le portier argentin jusqu'au coup de sifflet final. Deux minutes plus tard, c'est de l'autre côté que Reine-Adélaïde a servi Rony Lopes sur un plateau. Hélas, devant le second poteau, le Portugais a opté pour un parpaing. Rajkovic a mis les poings en opposition. A la 58eme, Amine Gouiri - le joueur le plus propre techniquement de la partie, et de loin - a pris la profondeur sur une ouverture de Morgan Schneiderlin, crocheté Faes puis cherché à prendre le gardien serbe à contrepied au bout de son dribble. Cette audace aurait été payante si Rajkovic - parti sur la gauche - n'avait pas laissé traîner ses crampons. Véritable gardien de phare sous la purée de pois qui s'est abattue durant toute la seconde période, le dernier rempart marnais avait l'œil perçant et la main ferme, lorsqu'à la 78eme, Gouiri - encore lui - l'a sollicité d'un tir vénéneux, déclenché en se retournant soudainement des 20 mètres. Le brouillard n'a donc pas vraiment gâché un spectacle indigent, marqué par de nombreuses approximations de part et d'autre. Préoccupant dans le contenu, ce 0-0 permet toutefois aux deux formations de stopper l'hémorragie.