Ligue 1 : Metz recolle à Lens

Ligue 1 : Metz recolle à Lens©Media365
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Arnaud DEMMERLE, Media365, publié le samedi 19 décembre 2020 à 19h00

Metz intègre la première partie de tableau en Ligue 1, au bénéfice de sa victoire samedi contre Lens (2-0, seizième journée).

Depuis un certain printemps 1998, les rencontres entre les meilleurs ennemis messins et lensois ne sont jamais comme les autres*. Cette saison, les deux formations sont deux des poils à gratter de la Ligue 1 et l'ont prouvé en milieu de semaine avec des victoires convaincantes, respectivement à Montpellier (0-2) et à Monaco (0-3). Mais ce samedi soir, c'est bien le club artésien qui est bon pour une sacrée crise d'urticaire.

Kakuta, cadenassé et canalisé

Si séduisante en Principauté, la formation de Franck Haise a complètement déjoué sur les berges de la Moselle. Malgré une domination territoriale et dans le jeu, elle n'a que rarement mis en danger l'excellente défense messine. Comme un symbole, le chef d'orchestre Gaël Kakuta est resté muet et n'a pas joué sa partition habituelle. Il a complètement été étouffé par ses deux cerbères d'un soir : Victorien Angban et Habib Maïga, les deux milieux récupérateurs adverses. Transparent et décevant, Ignatius Ganago n'a eu que des miettes alors que Florian Sotoca, toujours aussi généreux, n'a, lui, pas réussi à redresser sa frappe sur un centre de Massadio Haïara pour la seule occasion digne de son nom (64e). L'ex-défenseur de Nancy est mangé par Opa N'Guette sur la première réalisation messine sur lequel Jean-Louis Leca ne peut strictement rien. C'est le premier but artésien encaissé à l'extérieur depuis 311 minutes et le naufrage face à Lille (4-0), le 18 octobre dernier lors du derby du Nord.

Après trois succès consécutifs loin de Félix-Bollaert, Lens rate en tout cas le coche et ne marque pas le moindre but pour la seconde fois de la saison. Le promu tentera de bien terminer l'année à domicile face à Brest, mercredi prochain (19h).

Kouyaté change tout

Au même moment, le FC Metz tentera de son côté la passe de trois contre le Stade Rennais de Julian Stephan. Frédéric Antonetti aura à cœur de jouer un vilain tour à son ancien club. Le technicien corse a eu tout bon dans son coaching. Il a reconduit le système à trois défenseurs centraux qui avait si bien marché dans l'Hérault et dans lequel les dragsters Fabien Centonze et Thomas Delaine pétaradent. Un système qui sied parfaitement aux qualités de Kiki Kouyaté. L'ex-Troyen avait déjà mis dans sa poche Gaëtan Laborde et Andy Delort. Il en a fait de même avec les attaquants lensois. Intraitable dans les airs et sur l'homme, il bonifie ses compères Dylan Bronn et John Boye, auteurs également d'un match qualitatif. Le Malien de 23 ans aurait également pu débloquer son compteur en Ligue 1 sur une tête croisée qui a finalement la base du poteau de Jean-Louis leca (9eme).

Frédéric Antonetti a également eu le nez creux en alignant d'entrée Papa Ndiaga Yadé, qui a subtilement dévié un tir de son compatriote Opa N'Guette (1-0, 30eme), virevoltant durant les 45 premières minutes. Et puis l'ex-coach de Nice ou Saint-Etienne semble tirer la quintessence de Farid Boulaya, longtemps intermittent et replacé avec succès comme meneur de jeu. L'Algérien a régalé par quelques sucreries dont il a le secret, mais a, surtout,

été très précieux pour conserver le ballon et permettre au bloc-équipe de remonter. Il a clôturé la marque d'une splendide frappe du droit (2-0, 94eme) et a désormais inscrit trois des cinq derniers buts messins à Saint-Symphorien. Avec 23 points au compteur et une belle 9eme place au classement, le club de Bernard Serin a des réserves pour passer tranquillement l'hiver au chaud.

*Lens avait été sacré champion de France de ligue 1 à la différence de buts face à Metz

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